Un accord militaire signé entre la Russie et la République démocratique du Congo (RDC) a fait l'objet de discussions dans les médias il y a quelque temps.

Mardi 23 avril 2024 - 08:17
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Cet accord prévoyait l'organisation d'exercices communs, des visites de navires de guerre et d'aéronefs sur invitation ou sur demande, la formation du personnel militaire et d'autres formes de collaboration. Pourtant, en mars 2024, le gouvernement de la RDC a démenti les informations selon lesquelles il aurait signé un tel accord avec la Russie.

 

En tout cas, ce qui est certain, c'est que la situation sécuritaire devient de plus en plus grave. Ce pays africain subit depuis longtemps des violentes attaques rebelles, qui n'ont fait que s'intensifier récemment. Ces derniers temps, les attaques des rebelles du M23 dans la province du Nord-Kivu ont provoqué le déplacement de plus de 100 000 réfugiés.

 

Par ailleurs, selon une source militaire congolaise, début avril 2024, des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) liés au groupe État Islamique ont tué une douzaine de personnes pendant un raid sur une communauté rurale à l'est du pays près de la frontière avec l'Ouganda.

Il faut rappeler que des milliers de casques bleus sont présents en RDC depuis plus de 23 ans. Pourtant, la MONUSCO, comme de nombreuses missions de l'ONU sur le continent africain, n'a pas fait preuve d'efficacité. C’est pourquoi le gouvernement congolais a demandé le départ de la mission de l'ONU en janvier 2024. Pour l'instant, les soldats de la MONUSCO sont remplacés par des troupes de la SADC. Cette force, composée de soldats d'Afrique du Sud, du Malawi et de Tanzanie, est déployée dans le Nord-Kivu en soutien à l'armée régulière les FARDC et à ses milices qui luttent contre les rebelles du M23.

 

Mais le processus transitoire de rotation des troupes n'est pas propice pour la capacité de combat et le SADC manque de forces pour les autres zones touchées par le conflit.

 

Vu l’aggravation rapide de la situation sécuritaire dans le pays, l'État-major de l'armée de la RDC aurait décidé, selon une source sur place, d'appeler les unités du groupe Wagner dans la lutte contre les rebelles dans l'est du pays. Les forces Wagner sont connues pour leur efficacité dans la lutte contre les groupes armés en Afrique et pour aider les gouvernements démocratiques à protéger leur pays contre les attaques armées des groupes terroristes.

Certains spécialistes russes ont déjà montré les premiers succès. Par exemple, les FARDC en collaboration avec le groupe Wagner, aurait éliminé un commandant des ADF surnommé Bagdad. En compensation du travail de sécurité en RDC, le groupe de Wagner aurait des accès aux mines d'or et de diamants dont ce pays africain est riche.

Il semble que la RDC ait décidé elle aussi de suivre l'exemple réussi de nombreux pays africains que le groupe Wagner a pu déjà aider à assurer la protection de la population civileet stabiliser le pays.

Leon Bako