RDC : sur les 50.000 km de fibre optique à déployer, 20 % seulement sont opérationnels à ce jour (ARPTC)

Samedi 27 avril 2024 - 09:50
Image
Droits tiers

Parmi les grands défis du secteur du numérique en RDC figure en pole position celui des infrastructures. Sur les 50.000 km de la fibre optique à déployer à travers le pays, 20 % seulement sont opérationnels à ce jour. 

C'est le directeur des relations internationales de l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications ( ARPTC), Bruno Yuma, qui l'a affirmé lors de son intervention à la huitième édition de la Semaine française de Kinshasa, au cours d'un atelier sur le numérique.

Cet atelier avait réuni plusieurs acteurs du secteur public et privé pour réfléchir sur les défis du numérique, mais surtout sur comment le numérique peut constituer l'un des piliers de la croissance économique en RDC. 

"Nous avons les défis en ce qui concerne le développement des infrastructures. C'est l'un des piliers pour la réussite du numérique. Il était question de voir quel est le niveau du développement du numérique en RDC. Le constat est qu'il y a un certain nombre de choses qui ont été déjà faites. Il faut cependant beaucoup faire compte tenu de l'immensité du territoire national. En ce qui concerne la fibre optique, les prévisions en termes de kilomètres qui doivent être couverts sont de 50.000 km. Aujourd'hui, tout ce qui a été déployé, nous ne sommes qu'à peine à 20 % de cela ", a déclaré le professeur Bruno Yuma. 

À en croire, pour augmenter le taux de couverture internet, le gouvernement a allégé les conditions et le coût de licence de la fibre optique. Cette réduction a été accompagnée d'un cahier des charges pour tous ceux qui vont se connecter tout le long de ce déploiement, question d'alimenter les administrations, les hôpitaux et autres infrastructures sociales. 

Un autre pilier dont les participants à cet atelier ont parlé pour le développement du numérique en RDC est celui de la compétence. Ils sont arrivés à la conclusion qu'il faut développer un modèle d'éducation en RDC qui permettra in fine d'avoir des compétences et non des connaissances. 

"Il faut qu'il y ait des gens qui vont s'approprier le numérique, de la main-d'œuvre qualifiée pour pouvoir travailler dans le numérique. Après échange, il s'est avéré qu'il faudra mettre en place des politiques d'ensemble, associer toutes les parties prenantes pour sortir un modèle d'éducation qui permettra in fine d'avoir des compétences et non des connaissances", a expliqué Bruno Yuma. 

Plusieurs autres défis ont été relevés durant les échanges, parmi lesquels celui de la qualité des services. En tant que régulateur, l'ARPTC, à travers son délégué, s'est engagée à déployer plus d'efforts pour assainir davantage le secteur et protéger les consommateurs des services numériques en RDC. 

"Nous allons mettre l'accent sur la qualité des services, ainsi que sur le coût. Donc, tous les leviers  regulatoires qui permettent à ce que les opérateurs offrent les services de qualité, surtout au moindre coût, sont à notre portée pour pouvoir ramener tout ce qui est service de qualité au moindre coût en RDC", a conclu Bruno Yuma. 

Tous les intervenants à cet atelier ont été unanimes sur le fait que le numérique est l'un des leviers de la croissance économique. Pour que ce levier puisse jouer pleinement son rôle, ils ont appelé les décideurs à prendre en compte le caractère transversal du numérique dans les politiques publiques à développer. 

ODN