RDC-Conflit de compétence entre l'EPSP et la FPMA : "Seul le ministère de l’EPSP a compétence d’organiser l’examen d’État", (Inspecteurs)

Samedi 16 mars 2019 - 19:06
Image

Depuis l’avènement du gouvernement Tshibala, un conflit de compétences divise le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnelle (EPSP) et le ministère de la Formation professionnelle, Métiers et Artisanat, "FPMA".

Devant la presse vendredi 15 mars dernier, des inspecteurs de l'Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel, "EPSP", ont tenu à clarifier la différence qui existe entre la Formation Professionnelle et l'Enseignement Professionnel.

Il s'agit de Honoré Mupindi, coordonnateur du Bureau de l’Inspecteur général de l’EPSP, Alphonse Kabutakapua, inspecteur général adjoint de l’EPSP et Sébastien Bachi, inspecteur général adjoint de l’EPSP.

Ce conflit a pris de l'ampleur le 24 février dernier, lorsque le ministère de la FPMA a organisé les épreuves préliminaires de l’examen d’État auxquelles ont participé quelques écoles de Kinshasa et de l’intérieur du pays.

Et pour Honoré Mupindi, cela est inacceptable. Il affirme que seul le ministère de l’EPSP a compétence d’organiser l’examen d’Etat.

Image retirée.

"C’est très grave. Là, ils ont franchi la ligne rouge. Dans aucun pays, l’on a organisé deux examens d’Etat parallèles", a-t-il dit.

Pour sa part, Alphonse Kabutakapua appelle les écoles ayant participé aux épreuves organisées par le ministère de la FPMA de revenir à la raison, avant qu’il ne soit trop tard.

"Les élèves de ces écoles courent le risque de ne pas décrocher leur diplôme d’Etat, car la FPMA n’a pas qualité de délivrer cet imprimé de valeur", a-t-il déclaré.

La FPMA relève de l’éducation non formelle et s’occupe de la jeunesse déscolarisée, des sans métiers, des démobilisés et de toute autre personne désirant apprendre un métier, précise Sébastien Bachi, qui cite la Loi-Cadre.

Rappelons par ailleurs que le 5 mars dernier, les inspecteurs et inspecteurs principaux venus de toutes les provinces du pays ont déposé un mémo à la Présidence de la République pour une solution définitive à ce problème.

Ces derniers espèrent que le nouveau chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a fait de l'instauration de l'État de droit une de ses priorités, va s'impliquer personnellement pour rétablir l’EPSP dans ses droits exclusifs.

Jephté Kitsita