A Gemena, chef-lieu du Sud-Ubangi, les enseignants NU (nouvelles unités) ont conditionné, lundi 27 juillet 2020, la reprise des activités scolaires par le paiement de leur salaire par le gouvernement central.
''Nous n'allons pas répondre à l'invitation de la reprise des activités scolaires si nous ne sommes pas rémunérés. Nulle part au monde quelqu'un peut travailler sans pourtant être payé. Notre métier demande une certaine concentration. Depuis que nous avons commencé au mois de septembre jusqu'à présent nous ne sommes pas payés. C'est vraiment triste", ont-ils dit à 7SUR7.CD.
Et de renchérir : "Nous sommes devenus des mendiants. On ne voit pas comment on doit reprendre avec les cours. Jusqu'à présent le listing n'est pas encore sorti.
Nous ne savons pas si nous vivons dans quel pays. Les autorités politico-administratives ont été très pressées. Il a fallu commencer d'abord par payer les enseignants avant d'introduire la gratuité. On nous l'a imposée depuis septembre jusqu'à présent. On ne peut pas justifier cela en disant que c'est dû au coronavirus. Il faut que l'État congolais puisse nous payer car trop c'est trop''.
Pour rappel, le ministre de l'enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga, a annoncé la reprise le 03 août prochain des cours pour les élèves des classes terminales en République Démocratique du Congo. Mais nombre d'enseignants nouvelles unités appellent au boycotte de ce rendez-vous au motif qu'ils ne sont pas payés depuis le début de l'année scolaire 2019-2020.
César Augustin Mokano Zawa, à Gemena