Lors du lancement de l'année scolaire ,ce lundi 12 octobre 2020, au Collège Saint Raphaël à Kinshasa, le ministre de l'enseignement primaire secondaire et technique (EPST) Willy Bakonga s'est exprimé sur la décision du Cardinal Fridolin Ambongo sur le fait que tout enseignant de l’école primaire à l’école conventionnée catholique doit être un fidèle catholique, qui pratique la foi de cette religion.
À ce sujet, Willy Bakonga indique qu'il envisage d'échanger avec l'archevêque métropolitain de Kinshasa.
"Nous ne consacrons pas la politique de la discrimination. Je veux entrer en contact avec le Cardinal pour en savoir un peu plus peut être on a dit des choses qu'il n'a pas dites. Je ne pense pas que le Cardinal qui est un homme de Dieu, qui rassemble tout le monde, peut aller jusqu'à discriminer le secteur d'enseignement. Il y a beaucoup d'exagération de notre part", a-t-il dit.
Willy Bakonga insiste que la RDC est un état laïc et ne choisit pas des confessions religieuses.
"On ne peut pas la [discrimination, ndlr] transporter au niveau de l'école. Il faut avoir simplement des enseignants capables, compétents pour véhiculer les messages. Pour donner aux enfants le maximun d'information possible pour qu'ils soient utiles demain dans la société. C'est ce qui est important", a-t-il rappelé.
Le Cardinal Fridolin Ambongo a annoncé dimanche 4 octobre qu'à partir de l’édition 2020-2021, ne pourra enseigner à l’école primaire conventionnée catholique qu’un fidèle catholique.
Une décision qui viole la constitution selon le Syndicat des Enseignants du Congo (SYECO).
Ange Makadi Ngoy