Tueries à Goma : Les étudiants décrètent 2 jours de grève pour « mettre le gouvernement face à ses responsabilités »

Dimanche 6 décembre 2020 - 12:33
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Photo : Glody Murhabazi

Dans une déclaration faite ce dimanche 06 décembre 2020 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l'Est de la RDC, la représentation des étudiants de cette province a décrété deux jours de grève à dater de ce lundi 07 décembre  pour fustiger la dégradation de l'insécurité dans cette ville touristique. Une situation caractérisée par des tueries répétitives enregistrées ces dernières semaines.

À travers cette action, les étudiants veulent « mettre le gouvernement congolais face à ses responsabilités » vis-à-vis de la population.

Une grève décrétée deux jours après une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés dans le quartier Ndosho. Attaque dans laquelle 8 civils ont péri.

« En vue de dire non à ces actes inhumains et mettre le gouvernement congolais face à ses responsabilités à l'égard de la population pour la sécurité en ville de Goma et partout au Nord-Kivu, décrétons 2 jours de suite sans aucune activité académique et scolaire dans les établissements publics, conventionnés et privés de la ville de Goma à partir de ce lundi », lit-on dans cette déclaration signée par Musiki Vutoki Josué, président de la représentation des étudiants.

Tous les étudiants, parents, porte-paroles des institutions supérieures et universitaires ainsi que les habitants de Goma sont appelés à la « stricte observance de cette mesure prise pour le bien de la communauté ».

« Il nous appartient tous ensemble de veiller à ce que notre société demeure celle dont nous soyons fiers, pas une société de guerre, pas celle où le peuple vit plus dans l'insécurité que la stabilité », exhorte ce collectif dans la copie de la déclaration consultée par 7SUR7.CD.

Pour rappel, la soirée du vendredi 04 décembre dernier, 8 personnes ont été tuées dans une attaque d'hommes armés dans le quartier Ndosho. Les autorités locales soupçonnent un cas de règlement des comptes qui a eu plus de victimes collatérales.

Glody Murhabazi, à Goma