Affaire article 220 : Mende répond à Kengo et aux évêques

Vendredi 19 septembre 2014 - 11:58

Lambert Mende, ministre des Médias, Relations avec le Parlement et de l‟Initiation à la Nouvelle Citoyenneté et Porte-parole du Gouvernement, a tenu son point de presse pour répondre, hier, jeudi 18 septembre, à la prise de position du Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, contre la révision des dispositions verrouillées de la Constitution et à la déclaration des Evêques catholiques allant dans le même sens. Franchement, chacun en a eu pour son compte. A Kengo, sans le citer directement, Mende reproche l‟utilisation des tribunes institutionnelles pour donner la réplique à des prises de positions particulières ou partisanes qui restent des faits privés. Aux Evêques, le ministre des Médias rappelle qu‟en 2010, ils s‟étaient opposés au passage du scrutin présidentiel de deux à un tour, et pourtant, le ciel n‟est pas tombé. Mende, dénonçant un procès d‟intention, tranche que les Evêques ont tort, s‟ils veulent arrêter la circulation des idées et l‟évolution des Institutions.

Il n‟a pas dérogé à sa ligne de conduite. Le ministre des Médias n‟a pas attendu longtemps pour réunir les journalistes afin d‟administrer, une fois pour toutes, une bonne leçon de rhétorique aux Evêques catholiques. Ceux-ci ont, au goût du ministre des Médias, commis une faute lourde pour avoir signé, depuis Rome, le 14 septembre, une déclaration à forte consonance politique dans l‟objectif d‟empêcher la révision, par la Majorité, de l„article 220 de la Constitution et de toutes les dispositions auxquelles cet article renvoie. Pour Mende, les Evêques n‟ont pas le droit de se mêler de la politique. Ils devraient passer l‟essentiel de leur temps à prêcher la bible. Seuls les partis politiques sont autorisés à prendre des initiatives politiques.

La théorie du complot

Répondant à une question d‟une journaliste qui lui demandait s‟il craignait le pire, au regard de la teneur de la lettre pastorale, Mende a dit qu‟il n‟est pas faible d‟esprit. Il a promis de ne pas laisser les curés s‟adresser, avec un tel discours, aux électeurs. Comment ? On le saura peut-être plus tard. Comme pour chuter, le ministre des Médias souhaite que la Majorité examine en profondeur les véritables motivations et les conséquences d‟une mauvaise foi aussi puissamment partagée, afin d‟en tirer les conséquences pour la préservation des acquis de la lutte du peuple pour sa libération, son développement et son émergence. Dans son speech, Lambert Mende insinue la théorie du complot. Car, selon lui, le fait que la problématique de la révision de l‟article 220 soit lancée deux ans avant les échéances électorales témoigne d‟une obsession à empêcher coûte que coûte l‟élu de 2011 à gérer sereinement le mandat qui lui a été confié par le souverain primaire afin d‟imposer déjà l‟alternance, sans se soucier de savoir si telle sera la volonté de l‟électorat.