Après Boshab, Aubin Minaku sur une chaise éjectable

Dimanche 13 décembre 2015 - 07:00

L’opposition parlementaire est déterminée en découdre avec Aubin Minaku qu’elle accuse de violer tous les principes démocratiques et de faire de l’assemblée nationale, une caisse d’enregistrement du pouvoir. Le point de discorde demeure la procédure pour l’examen des motions de défiance. Mis en cause dans la nomination des commissaires spéciaux, le vice-premier ministre a été sauvé par une motion incidentielle. L’opposition accuse le président de l’assemblée nationale d’avoir laissé passer la motion incidentielle du député Ramazani qui a balayé la motion de défiance dirigée contre Evariste Boshab. Pourtant, assure Delly Sesanga, l’un des signataires de la motion dé défiance contre le vice-premier ministre de l’Intérieur, un compromis avait été trouvé entre majorité et opposition pour que lors de l’examen d’une motion de défiance qu’aucune motion incidentielle ne soit utilisée pour interrompre la procédure en cours. Malheureusement, le pacte a été brisé avec la bénédiction du président lui-même, vocifère Sesanga. Et en conséquence, l’opposition parlementaire a initié une pétition pour obtenir la déchéance du président de l’assemblée nationale qu’elle charge de  violation de la constitution, de violation du règlement intérieur de la chambre ‘‘en confisquant la liberté d’opinion et en caporalisant l’institution parlementaire’’. Pour éviter que cela se répète, l’opposition a annoncé la saisine de la Cour constitutionnelle ‘‘en interprétation de l’article 146 de la constitution  relativement à la procédure des débats de la motion de défiance contre les ministres et de sa recevabilité contre le premier ministre comme membre du gouvernement’’. Les députés du G7 et ceux des groupes Udps et alliés, Unc et alliés, Mlc et alliés ainsi que libéraux démocrates socialistes chrétiens ont également décidé de suspendre toutes participations aux activités de l’assemblée nationale en attendant la réponse de la cour constitutionnelle. ‘‘Nous suspendons toutes participations aux activités parlementaires et ce, y compris le congrès pour l’audition du discours du président de la république’’, peut-on lire dans le document. Enfin, les députés de l’opposition ont indiqué qu’ils vont saisir la secrétaire générale de la francophonie et le bureau de l’assemblée parlementaire francophone, en vue de la déchéance et du retrait du mandat d’Aubin Minaku à la tête de cette institution internationale pour violation des règles de jeu démocratique et d’éthique parlementaire. L’opposition parlementaire compte utiliser de tous les moyens pour faire entendre sa voix. A la majorité, on a promis de tout rejeter.

 

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