Assemblée nationale : le ministre Richard Muyej et le Nonce apostolique hier chez Aubin Minaku

Mardi 23 septembre 2014 - 14:05

Le ministre de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières a été reçu hier lundi 22 septembre par le président de l’Assemblée nationale. La rencontre entre les deux hommes a eu lieu au Palais du peuple, siège du Parlement de la République.

Face à la presse, le ministre Richard Muyej a indiqué que son entretien avec le président de la chambre basse a porté essentiellement sur la situation survenue au sein de la 2ème chambre législative à cause du dépôt par le gouvernement des trois projets de lois relatifs à l’organisation de futures élections en République Démocratique du Congo. Il a déclaré que le gouvernement se soumet à l’appréciation de la plénière de l’Assemblée nationale.

A titre de rappel, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, tenue le 17 septembre dernier au Palais du peuple, avait confié au chef de cette chambre législative la mission d’aplanir les divergences entre députés de la Majorité présidentielle et ceux de l’Opposition politique.

La famille politique proche du chef de l’Etat tient à voir les trois projets de lois du gouvernement de la République maintenus sur le calendrier de la session parlementaire ordinaire en cours.

Par contre, l’Opposition politique plaide pour l’inscription sur le même calendrier de la proposition de loi relative à l’organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, déposée au mois de mai 2012 à l’Assemblée nationale par le député national Delly Sessanga Hipungu.

Les députés membres de l’Opposition justifient leur prise de position par l’article 130 de la Constitution, qui donne la priorité au texte légal déposé le premier au Parlement.

Si le ministre Richard Muyej a pris soin de briefer la presse sur son entretien avec le président de l’Assemblée nationale, le Nonce apostolique n’a pas donné la chance aux professionnels des médias de comprendre la raison de sa présence au siège du Parlement de la République. Pour leur part, les observateurs osent croire que la visite du Représentant du Pape François en RD Congo serait liée à l’appel lancé par l’Eglise catholique à travers la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), pour demander aux autorités politiques du pays de ne pas réviser, ni changer la Constitution du 18 février 2006 en vigueur.

Marcel TSHISHIKU