Confusion

Vendredi 19 septembre 2014 - 10:50

Depuis quelque temps, les violons ne s’accordent pas entre le président du CSAC (Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication) et les membres de l’assemblée plénière  de cette institution chargée de réguler les médias en République démocratique du Congo.

Qu’en est-il au juste ? La question vaut son pesant d’or dans la mesure où, les deux parties ne parlent pas le même langage en ce qui concerne la suspension à titre conservatoire de ses fonctions M. l’Abbé Jean-Bosco Bahala. Une décision prise à l’issue de la 23ème session extraordinaire de l’assemblée plénière tenue le 12 septembre à Kinshasa.

Pour les membres de cet organe, l’assemblée plénière « a le pouvoir de suspendre tout membre du CSAC qui manquerait aux devoirs de ses charges ». La source soutient qu’en sanctionnant  M. l’Abbé Jean-Bosco Bahala , le CESAC aurait « obéi au principe de parallélisme de forme et de compétences ».

Se confiant à Radio Okapi, l’accusé a déclaré : «Je ne suis pas suspendu». Apparemment, le président du CSAC ne reconnaît pas avoir convoqué une assemblée plénière qui aurait eu pour objet de le  suspendre de ses fonctions. «Mes collaborateurs ne peuvent pas se réunir sans moi et décider de ma suspension ; peu importe le motif», a-t-il affirmé.
Reconnaissant l’existence d’un malaise au sein du CSAC, Jean-Bosco Bahala estime que  sa suspension ne peut être décidée que par le chef de l’Etat.

Le rôle du CSAC n’est pas d’entretenir des querelles internes. Bien au contraire, il a ses missions et ses attributions lui dévolues par la Constitution en son article 212. L’une de ses missions est de garantir et assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que tous les moyens de communication de masses dans le respect de la loi.

Depuis son avènement en 2011 jusqu’à ce jour, le CSAC s’est distingué en querelles internes en lieu et place des activités sur le terrain. Appelé à réguler les médias congolais, le CSAC devrait plutôt prêcher par l’exemple en respectant scrupuleusement les lois du pays. Car, en cette période de tensions d’ordre politique et social, le pays a besoin de l’apport des médias pour éviter tous les dérapages pouvant survenir.

Ce qui se passe actuellement au sein du CSAC est une confusion qui n’a pas de raison d’être. Pire, l’opinion risque de ne plus avoir confiance en cette institution citoyenne à qui le législateur a donné une mission noble, celle de réguler les médias en RDC