Février à craindre ! pouvoir-opposition : marche contre marche

Samedi 2 janvier 2016 - 11:10

Le mois de février sera violent s’il n’y a pas rapprochement entre pouvoir et opposition. Les extrémistes de deux camps sont prêts à tout. Et le risque d’affrontement de leurs militants est réel. Dans les deux camps, on annonce des marches gigantesques au mois de février. L’opposition avait prévu de marcher le 18 février pour exiger le respect de la constitution et surtout pour lancer l’opération  ‘‘Kabila dégages’’ si l’actuel président ne donnait aucun signe de quitter le pouvoir. A la Majorité présidentielle, on prévoit aussi à la   même date une grande marche des jeunes pour soutenir le dialogue. Le secrétaire général adjoint du PPRD, Ramazani Shadari a d’ailleurs précisé qu’ils sont prêts à toute éventualité. Au cours de la cérémonie d’échanges de vœux, il a annoncé une autre marche pour le 16 février soit deux jours avant celle prévue par l’opposition. Pourtant à la même date, l’église catholique avait prévu la sienne pour insister sur le respect strict de la constitution en commémoration des martyrs chrétiens de la démocratie tombés en 1992.  Pour bien préparer les deux échéances, le parti présidentiel organise une marche de santé ce dimanche. ‘‘On organise cette marche de santé pour réarmer moralement nos militants. Mais aussi, c’est un message pour dire que nous soutenons le dialogue et nous voulons la paix et non le désordre’’, a précisé le plus influent adjoint de Mova Sakanyi. A la Dynamique de l’opposition, les leaders de l’aile radicale sont tranchants. La marche du 18 février aura lieu et le pouvoir montre les signes qu’il est aux abois. ‘‘On ne cédera pas à l’intimidation. Mr Kabila doit partir cette année comme prévu par la constitution. Il n’y aura pas de transition. Ils peuvent bien tromper leur conscience. La population est vigilante et ne les laissera pas piétiner la constitution’’, a menacé un membre du directoire de la Dynamique. Dans les deux camps, les extrémistes sont dans la logique de confrontation. Après janvier 2015, février 2016 risque d’être sanglant. Aux deux familles politiques, d’éviter le cauchemar au peuple congolais, a prévenu un cadre de la société civile.