Gouvernement de cohésion, dernier sprint

Mercredi 10 septembre 2014 - 10:40

Les composantes appelées à constituer le gouvernement de cohésion nationale à savoir l’opposition républicaine, la société civile et la majorité présidentielle sont dans l’apaisement au regard de la dernière promesse de Kingakati. Les angles sont à arrondir de part et d’autre mais la course entre les futurs membres de l’Exécutif a accéléré en plein régime.
L’opposition républicaine multiplie des réunions sur réunions pour harmoniser les vues à quelques mètres du point d’arrivée. Le lundi 08 septembre dernier en toute discrétion, les animateurs des organes qui composent ce regroupement de l’opposition, ont tenu une réunion à l’absence de Kengo, dans la petite salle de réunion à coté du bureau du président Kengo. Dirigé des mains de maître par Kitenge Yesu, le modérateur du comité des sages, le sujet essentiel n’a pas été abordé c’est-à-dire la sortie du gouvernement de cohésion longtemps attendu depuis les assises de concertations nationales. Raison, pas d’éléments nouveaux sur la configuration de ce prochain Exécutif dont le flou persiste au point que bon nombre membres n’étaient pas contents de cette stratégie à escamoter le point névralgique sur le gouvernement de cohésion nationale. En réalité, c’était la réintégration des dissidents emportés par l’aventure sans issue de Jean pierre Lisanga. Ce mea culpa des dissidents a été fait à la veille de cette rencontre devant Kengo lui-même dans sa résidence. L’extrémiste de Lisanga aigri dans l’attente de la promesse, a lancé son front populaire contre la révision constitutionnelle et regrette ouvertement d’avoir participer à ces concertations nationales. Pour preuve, Lisanga bien que seul, a pris son courage pour dénoncer la rupture du pacte républicain et le non respect des recommandations des assises du Palais du peuple. Le groupe qui s’est ressaisi pour regagner l’opposition républicaine sachant que le dernier écho de Kingakati semblait rassurer. Cette sortie, d’après la messe kabiliste, devra intervenir avant la rentrée parlementaire de ce septembre. Le réalisme oblige vaut mieux faire de l’enfant prodigue en retournant chez l’homme de la rigueur dans l’espoir d’être même retenu dans un cabinet ministériel. A la fin de la réunion kengiste, c’est dans le couloir que les bouches se sont déliées pour se chuchoter à chacun ses sources que Kingakati a mis à la disposition de l’opposition républicaine un quota de 17 postes repartis en 10 ministères et 7 vices-ministères dont le MLC à lui seul rafle 5 vices-ministères avec une condition d’adhérer à la plate-forme chère à Léon Kengo. En clair, le MLC de Jean-Pierre Bemba est contraint de s’aligner sur le rang de l’opposition républicaine pour bénéficier du fruit de sa participation aux assises des concertations nationales, selon les sources kengistes. Du coté de la majorité présidentielle, c’est la débandade silencieuse étant donné que le quota est réduit. Les aigris de la MP sont dans l’attente d’être servi, s’en prenant ouvertement à Minaku. Le péché du secrétaire général de la MP est de chercher à tout prix à respecter le dispatching selon le poids parlementaires. Une proposition indigeste pour bon nombre de la majorité qui se sont battu bec et ongle pour apaiser les tumultes issue des élections de 2011.
Gerard Lemba