Le grand oral du Raïs

Jeudi 25 septembre 2014 - 11:19

Jour J pour Joseph Kabila. Le Président prend la parole ce jeudi du haut de la tribune des Nations -unies. Un message urbi et orbi. Vu de RDC, l’intervention présidentielle sera décryptée essentiellement à l’aune du débat sur la révision de la Constitution. Un sujet sur lequel le chef de l’Etats congolais ne s’est pas encore exprimé. Officiellement s’entend. Bien malin qui pourrait décliner, la main sur le cœur, la position du Raïs sur la polémique en cours à Kinshasa sur la Constitution.
Certes, au regard du thème de la 69ème assemblée générale ne de l’ONU, Joseph Kabila pourrait ne pas faire allusion à cette question qui divise la classe politique et dont les tabloïds kinois font des choux gras. Mais, la tradition voulant que l’orateur brosse, ne serait-ce qu’à grands traits, la situation intérieure de son pays, on voit mal le Président faire l’impasse totale sur ce débat. Même au détour d’une allusion aux perspectives politiques notamment électorales qui se pointent à l’horizon.
Les Congolais seraient alors intéressés de lire entre les lignes sinon le point de vue du Raïs , à tout le moins des bribes de sa lecture du cycle électoral dont le go devrait être donné l’année prochaine . Car, le silence du Président sur cette question est la grande inconnue de l’équation. Sur l’échiquier politique, tout le monde ou presque a vidé son sac. Il est jusqu’aux Evêques de la puissante église catholique qui ont fait entendre leur partition. Alors, le chef de l’Etat va-t-il délivrer sa vérité ? Mystère. Ou plus exactement a-t-il intérêt à dire à la ville et au monde ce qu’il pense de ce qui s’apparente par bien des aspects à une polémique bien de chez nous ?
De loin plus secret que ne l’était son prédécesseur de père, pas sûr que le Raïs se dévoile à plus de deux ans de la fin de son second mandat. En poste depuis plus de 13 ans, Joseph Kabila sait que l’on est dans la séquence " guerre d’agendas ". Ici, l’exercice consiste à se livrer sans vraiment se livrer. Trêve de supputation. Attendons l’heur H. José NAWEJ