Incidents malheureux de Lodja Franck Diongo ‘‘Lambert Mende me déclare la guerre avec sa plainte de la honte’’

Vendredi 24 octobre 2014 - 11:32

L’opposant Franck Di­ongo se prépare à livrer une bataille héroïque contre Lambert Mende, le leader de la Conven­tion des congolais unis et ministre de la com­munication et medias. Le président du Parti Lu­mumbiste Progressiste est visé par une plainte déposée à l’office du procureur général de la république par Lambert Mende. Le porte-parole du gouvernement se plaint que l’opposant l’ait cité comme com­manditaire des derniers incidents survenus au chef-lieu de Sankuru. ‘‘Cette plainte de la honte renforce notre combat contre la révi­sion constitutionnelle.

Mende est co-auteur à ré­pétition de ces violations des droits de l’homme à Lodja et répondra de ces actes ignobles devant la cour pénale internationale’’, a rappelé Diongo. Je l’ai ap­pelé au téléphone, dit-il, pour l’avertir que sa plainte de la honte est une décla­ration de guerre et cette guerre sera longue, a prév­enu le leader du Mlp. L’un des meilleurs élus de Kin­shasa a dénoncé les actes de vandalisme perpétrés, selon lui, par les membres du parti et de la famille bi­ologique de Mende contre les religieux de Lodja au seul motif qu’ils ont relayé le message des évêques contre la révision consti­tutionnelle. Le vrai fonda­teur de la Dynamique Tsh­isekedi président a déploré que les sbires du porte-parole du gouvernement se soient même permis de casser chaises, fenêtres, vitres et emporter les biens d’une paroisse catholique. Curieusement, les hommes de Mende, dans leurs ac­tions punitives, ne se sont attaqués qu’aux tetela non originaires de Lodja. ‘‘C’est un acte d’épuration eth­nique qu’il mène et pour ça, il va payer cher le sang des innocents’’, a-t-il ajouté.

Franck Diongo pense que l’heure de l’action et de la responsabilité a sonné. Pour lui, il ne sera jamais question de permettre que des politiques s’attaquent en toute impunité à l’Eglise catholique pour leurs inté­rêts égoïstes. L’opposant radical s’interroge si le président Kabila a or­donné à Mende d’aller piller, violenter les prêtres catholiques et même casser les jambes d’une religieuse. Sous prétexte de défendre M.Kabila, Mende se permet d’attaquer tous les religieux non originaires de Lodja, gronde l’élu de la Lukunga. Trop! C’est trop! Tranche Diongo pour qui le leader de la CCU a franchi la ligne rouge. Mende se vante, précise Diongo, ‘‘qu’il avait fait arrêter Onusumba, qu’il avait arraché un député à Lutundula et maintenant, il se bombe le torse qu’il compte terminer rapide­ment avec moi’’. En 2006, se souvient l’opposant, son cousin Djube avait été tué à Lodja. Son péché, c’était d’avoir tenu la photo de Be­mba. Cette fois-ci, Diongo promet de répondre aux coups pour coups.. Déjà, il annonce sa descente à Lod­ja dans deux semaines pour compatir avec les victimes des actes de barbarie et sensibiliser la population à dire non à toute initiative de révision constitutionnelle. Ainsi, le président du Parti Lumumbiste Progressiste a lancé un appel pathétique à tous les patriotes pour défendre le pays du dan­ger actuel qui guette la na­tion. Le combat de Diongo est un combat de bon sens, de respect des valeurs, de la protection des opprimés, de la consolidation de la dé­mocratie et de l’instauration d’une vraie justice indépen­dante, a indiqué un des ses lieutenants. Voilà pourquoi tous les congolais con­scients de la destruction du pays le soutiennent, a-t-il souligné. La preuve, une fois que Mende a déposé la plainte contre le président Diongo, les membres de son cabinet et ceux du bu­reau du procureur général de la république, l’ont ap­pelé pour lui donner cette information, a assuré le proche du leader du Mlp. Le serment du président du Mlp, c’est de défendre le Congo et les congolais. Je dénoncerai toujours les actes de vendalisme sur­tout au regard du caractère récidiviste des auteurs de l’attaque violente contre les religieux de Lodja, a assuré Franck Diongo.

Au cours de plusieurs émis­sions télévisées, l’opposant confirme, sur base des don­nées recueillies après ses investigations personnelles, avoir dénoncé le ministre de la communication et medias comme le principal parrain des actes de barba­rie. En réalité, Franck Dion­go n’a fait que confirmer les dénonciations de l’Ong des droits de l’homme ‘‘ La Voix des sans voix’’ qui, dans un communiqué daté du 15 oc­tobre dernier, a désapprou­vé les actes de vendalisme, la chasse à l’homme et au­tres voies de fait dirigés contre les religieuses et re­ligieux catholiques de la cité de Tshumbe, territoire de Sankuru, province du Kasaï oriental. L’organisation af­firme que les actes de vio­lence ont été perpétrés par une dizaine des militants conduits par Boniface Di­umu, Papy Okangado et Onema, tous membres de la Majorité présidentielle et de la Convention des con­golais unis, parti du minis­tre de la communication et médias, Lambert Mende.