Jean-Claude Vuemba : « Non à la revisitation constitutionnelle : c’est la seule et unique préoccupation de la marche du 27 septembre»

Vendredi 19 septembre 2014 - 10:45

Le député national élu de Kasangulu (Bas-Congo) Jean-Claude Vuemba, président du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR, opposition) et vice-président du groupe parlementaire UDPS et Alliés, a confirmé jeudi « la marche, le 27 septembre 2014 à Kinshasa, des Forces politiques et sociales pour l’unité d’action de l’opposition axée sur + Non à la revisitation constitutionnelle+ ».

« Nous avons informé mercredi le gouverneur de la ville-province de Kinshasa de la marche que vont organiser les Forces politiques et sociales pour l’unité d’action le 27 septembre prochain, afin qu’il prenne les dispositions sécuritaires ad hoc », a-t-il indiqué à Lepotentielonline.com.

« Pas hypothéquer l’avenir de la RDC »

Jean-Claude Vuemba a indiqué que « la marche, qui partira du stade municipal de Masina en passant par les boulevards Lumumba et Sendwe, se terminera à la place du Cinquantenaire sur le boulevard Triomphal où sera érigée une tribune pour communier avec le peuple congolais ».

« Nous ne pouvons pas hypothéquer l’avenir de notre pays pour trois ou cinq personnes dont l’objet serait de recoloniser le peuple congolais. Les Forces politiques et sociales pour l’unité de l’action de l’opposition sont avec la CENCO qui a toujours été aux côtés du peuple congolais pour la restauration d’un Etat de Droit en RDC », a-t-il expliqué.

Il a soutenu que, «dans toutes les paroisses catholiques et dans les CEV, le message est clair : pas de revisitation constitutionnelle ».

Dans leur déclaration faite le 14 septembre 2014 à partir de Rome, le Cardinal, Archevêques et Evêques, membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo » ont affirmé que, pour eux, « l’avenir heureux de la RD Congo réside incontestablement dans le respect de la Constitution, Loi fondamentale et socle de notre jeune démocratie ».

« Nous réaffirmons ainsi notre opposition à toute modification de l’article 220, article verrouillé de notre Constitution qui stipule que : +La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle +», ont-ils déclaré.

C’est ainsi qu’« au regard de cet enjeu de taille, la CENCO demande à tous les curés et catéchistes de lire à l’intention des fidèles, son message +Protégeons notre Nation+ et de sensibiliser les chrétiens dans les CEV, les Mouvements (l’Action catholique, et contre toute tentative de modification de l’article 220 ».

« On organisera également dans toutes les paroisses, communautés sacerdotales et religieuses, un Triduum de prière, (du 17 au 19 octobre, Journée de la Mission universelle), pour que le Seigneur protège notre pays et son peuple », a promis la CENCO.

Dissidence au sein de l’opposition ?

Interrogé sur une apparente « dissidence au sein de l’opposition », le vice-présidence du groupe parlementaire UDPS et Alliés a reconnu avoir été « effectivement surpris que les FAC, l’Udemo et même une frange de la société civile se soient désolidarisées de la marche convenue le samedi 13 septembre à Kinshasa ».

« Alors qu’il a eu à présider nos réunions préparatoires, notre collègue Martin Fayulu de l’ECIDé (Engagement pour la citoyenneté et le développement) nous a surpris en publiant en solitaire un communiqué par lequel il se désolidarisait de cette marche », a déploré Jean-Claude Vuemba.

Toutefois, a-t-il rassuré, « les Forces politiques et sociales pour l’unité de l’action de l’opposition n’ont jamais exclu qui que ce soit ».

« J’ai même appris que, pour l’Udemo, le président Nzanga Mobutu n’a jamais demandé à son parti de se désolidariser de cette marche. En tout état de cause, si certains amis estiment qu’ils ne peuvent plus continuer avec nous, ils sont libres de se retirer de notre plateforme », a-t-il conclu.