Kinshasa : des parents d’élèves s’opposent au paiement des frais (minerval) «Kimbuta»

Mercredi 19 novembre 2014 - 08:43

Le gouverneur de la ville/province de Kinshasa, André Kimbuta, à travers le ministère provincial de l’Education, a imposer aux écoles tant primaires, secondaires que de l’enseignement supérieur et universitaire un supplément de minerval dit (frais Kimbuta » devant revenir à l’administration provinciale de Kinshasa.

Mais dans certaines écoles de la capitale, des parents d’élèves s’opposent au paiement de frais dits «Kimbuta», du nom du gouverneur de Kinshasa.

Selon l’esprit de l’arrêté du gouverneur, ces frais font partie des frais scolaires prélevés par les écoles pour le compte du gouvernement provincial de Kinshasa.

«L’année passée, j’avais payé 15 500 FC pour chaque enfant. On nous a déjà informés de cette ajoute de minerval, mais nous n’avons pas encore commencé à payer», s’est plaint un parent kinois.

Un autre parent estime que ces frais qui sont même exigés, d’après lui, dans certains instituts supérieurs sont excessifs. Ils varient entre six, dix voire trente mille francs congolais, selon les écoles et le niveau de l’élève.

«En primaire, on paie 4 500 FC, au niveau secondaire 12 500 FC et à l’ISPT, c’est 18 000 FC … », a affirmé un parent sur Radio Okapi.

Dans certains établissements scolaires de la capitale, les élèves qui n’ont pas encore apuré les frais scolaires qui incluent les frais Kimbuta sont chassés de classes.

Un reporter de Radio Okapi a notamment rencontré dans ce cas des élèves du collège Saint-Michel de Bandalungwa.

«Nous sommes dehors, on nous a chassés pour les frais scolaires. Quand on chasse comme ça, on manque des interrogations, des travaux de dissertation et autres», témoigne un élève.

Interrogés, les responsables de cette école conventionnée catholique ont rejeté la version des élèves, se contentant d’affirmer qu’ils n’étaient pas admis aux cours pour d’autres motifs sans dire lesquels.

Les frais dits « Kimbuta » du gouvernement provincial sont fixés autour de 20 dollars américains par élève. Selon des sources, l’inspecteur principal provincial (l’IPP) avait ordonné aux chefs d’établissements de verser cet argent entre le 15 septembre et le 20 novembre.

Une question qui dérange certains parents qui attendent, depuis trois ans, les dispositions pour rendre effective la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics comme prévu dans la constitution de février 2006.