Kisangani: des responsables d’écoles accusés de surfacturer l’uniforme

Vendredi 18 septembre 2015 - 06:04

Plusieurs enfants n'ont repris le chemin de l'école dans la ville de Kisangani. En cause : le manque de moyens financiers nécessaires pour se soumettre aux exigences des écoles, notamment l'achat obligatoire de l'uniforme au prix fixé par les chefs d’établissements scolaires. La ministre provinciale à l'éducation appelle les chefs d'établissements et promoteurs d'écoles à privilégier la formation des enfants.

La rentrée scolaire est effective depuis presque deux semaines en RDC. Dans certaines écoles de Kisangani, le nombre d'élèves reste encore faible. Les parents accusent les chefs d'établissements d'être à la base de cette situation.

«Les enfants n’ont pas encore repris les cours puisque les écoles exigent que nous achetions obligatoirement auprès d’elles les uniformes à 25 dollars américains, alors que le mètre de tissu bleu ou blanc coûte 1000 francs congolais (un dollar). Les chefs d’établissements refusent les tissus d’ailleurs», a témoigné un parent déçu.

Selon lui, l’uniforme scolaire a donné lieu à un commerce florissant dans les écoles locales. «Et il n’y a personne pour nous protéger! Sûrement que ces écoles, qui nous font souffrir, appartiennent aux autorités du pays. Sinon, l’Etat allait mettre fin à cette situation», a-t-il estimé.

Pour certains chefs d'établissements, la vente de la tenue d’uniforme scolaire dans les écoles a été instituée pour écarter toute discrimination sociale entre élèves.

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«Nous devons former les jeunes congolais pour les rendre utiles à leur pays, pas pour les rendre utiles à porter l’uniforme. S’il vous plaît, on ne peut monnayer l’inscription! Vous devez cesser avec cela. C’est notre pays. Nous devons aider nos enfants à aller de l’avent. Vendez l’uniforme, d’accord, mais au prix du marché !», a réagi la ministre provinciale de l'éducation Marguerite Niki Imayonda.

Marguerite Niki a par ailleurs promis de rencontrer le plus tôt possible les promoteurs et chefs d'établissement scolaires en vue de «mettre un terme à cet état de chose.»