Le concours d’OrthogrAfrique s’invite à Kinshasa. C’est l’annonce faite hier mardi 14 octobre au cours d’une conférence de presse au Centre Wallonie Bruxelles. Pour l’initiateur de ce projet Olivier Kayomo, ce concept est un vrai défi à l’heure où courriels et autres, SMS, tiennent le haut du pavé dans les communications quotidiennes. Selon lui, l’originalité du concept est d’éviter l’écueil de la dictée en pariant sur l’oral, ce qui rend le jeu très vivant et rappelle ainsi aux enfants la force de la tradition orale africaine. L’ouverture du concours OrthogrAfrique est prévue à Kinshasa le 01 novembre prochain et la finale interviendra le 30 avril 2015. Ce concours a pour objectif d’inciter les jeunes à aimer les mots et la lecture, a fait savoir Olivier Kayomo.
Entre le 01 novembre prochain et le 14 avril de l’année prochaine, il est prévu des séances d’entrainement et d’exercice avec l’équipe pédagogique, les membres du jury et les jeunes sélectionnés afin de les préparer à la compétition. Olivier Kayomo est convaincu que ce concours va permettre aux adolescents de se lancer dans une compétition saine et amusante autour de leurs connaissances en orthographe avec un regard spécial sur les textes d’auteurs africains. Après plusieurs séances d’exercices avec l’équipe pédagogique composée des professeurs de français issus des 16 écoles sélectionnées plus 8 superviseurs, les enfants devront épeler les mots proposés par un jury sans omettre les accents et trait d’union, puis le prononcer correctement pour valider leurs réponses. A en croire Olivier, chaque mot est tiré du texte d’un auteur africain avec une brève biographie (biogrAfrique) de ce dernier. Au total, 16 écoles sont concernées pour 192 élèves tout en respectant la parité.
OBJECTIFS VISES
D’après l’initiateur du projet OrthogrAfrique, ce concourt vise notamment à inciter les jeunes à aimer les mots et la lecture, célébrer la diversité culturelle grâce à l’héritage littéraire francophone africain, faire découvrir l’Afrique (géogrAfrique, démogrAfrique, vidéogrAfrique et photogrAfrique) aux candidats par les textes d’auteurs africains, aider les jeunes à devenir acteurs de l’égalité des chances et des genres, réconcilier les jeunes avec l’écriture et la richesse de la langue française et aussi sensibiliser les jeunes à l’importance de la protection de l’environnement.
Cependant, Olivier Kayomo a indiqué que les thèmes choisis pendant les séances de préparation sont entre autres les fables de la Fontaine, les noms composés et de la même famille, les accents, le trait d’union, le tréma, la cédille, le doublement des consonnes, les textes et les contes des auteurs africains ainsi que la cartogrAfrique : les pays africains et leurs capitales.
Selon lui, les matériels didactiques sélectionnés sont le dictionnaire français Larousse et Petit Robert, l’enfant noir de Camara Laye, l’aventure ambigüe de Cheikh Hamidou Kane, O pays mon beau peuple de Sembene Ousmane, cahier d’un retour au pays natal Aimé Césaire, Bandoki de Zamenga et autres.
Ensuite, à la finale, le premier prix est un chèque d’une valeur de 1000 USD, qui comprendra un appareil photo, un dictionnaire Larousse, une médaille, une tablette, une BD africaine, un wax, un roman d’un auteur congolais, un diplôme de champion et un trophée OrthogrAfrique. Les participants sont regroupés en trois catégories. Il s’agit des élèves de 10 à 11 ans, de 12 à 13 ans et de 14 à 15 ans.
Le Concours OrthogrAfrique s’organise à Kinshasa pour la première fois, après deux éditions qui ont connu un succès à Bruxelles. Et l’organisateur tient à le pérenniser et à l’étendre en Afrique. Mathy MUSAU