Le gouvernement Japonais vient d’apporter un financement de 4 millions de dollars Américain au projet conjoint de la réintégration communautaire et socio économique des ex-enfants soldats et des enfants vulnérables et les victimes de violences sexuelles à l’Est de la République .Démocratique du Congo (RDC). Le directeur pays du PNUD en RDC, Mme Priya Gajraj et M. Shigeru Ushio, l’ambassadeur du Japon en RDC ont procédé le mercredi 7 octobre 2015 à la signature de l’accord de ce don. La cérémonie officielle a eu dans la salle de conférence du PNUD à Kinshasa/Gombe, en présence des représentants des plusieurs autres agences des Nations Unies, partenaires du projet, du directeur de l’INPP et la représentante du chef de l’Etat en charge de la lutte contre et violence sexuelles et le recrutement d’enfants soldat en RDC.
Ce projet qui va contribuer à la résilience communautaire à l’Est de la ROC précisément dans le territoire de Rutshuru, s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du 3ème plan national de Désarmement – démobilisation – Réintégration (DDR). Le PNUD, le PAM, l’ONU Femmes, l’UNICEF, l’Institut National de préparation professionnelle (INPP) et le bureau de la représentante personnelle du Chef de l’Etat en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement ries enfants soldats travailleront ensemble pour la mise en oeuvre effective dudit projet.
Dan son mot, l’ambassadeur du Japon en RDC, M. Shigeru Ushio, a rappelé que la consolidation de la paix est l’un des piliers de la coopération Japonaise, comme convenu avec le gouvernement congolais lors de la commission mixte de la coopération, en mai dernier. D’où, renchérit-il, pour que la paix soit véritablement consolidée dans ce pays, il est impératif d’encourager le processus de désarmement, démobilisation et réintégration des populations. Cependant, à part ce programme national de DDR, l’ambassadeur Shigeru pensent qu’il est également nécessaire d’appuyer les populations les plus vulnérables tel que les déplacées et les victimes de violences sexuelles.
“Ce projet repose sur une synergie d’approches complémentaires et devrait permettre d’atteindre trois résultats majeurs “, a souligné Mme Priya Gajraj, directeur pays du PNUD en RDC. Il s’agit de la réintégration des ex-enfants soldats dans leur communauté d’origine, actuellement en processus de réunification avec leur famille par l’UNICEF. Cela s’effectuera par la scolarisation pour les plus jeunes et la formation professionnelle pour le plus âgés, accompagnée d’un appui à l »installation, à travers les interventions de l’UNICEF, du PAM et de l’INPP. Le second résultat attendu est l’autonomisation des ménages dont sont issus ces enfants, y compris les jeunes femmes et les hommes, afin qu’ils deviennent des acteurs de la relance économique, de l’innovation et du développement socio-culturel de leur communauté dans un climat de coexistence. Le troisième résultat est la sensibilisation des communautés locales et l’adoption par elles de mesures appropriées pour la lutte contre les violences basée sur le genre, qui sera réalisé par l’ONU Femmes, l’UNICEF et bureau de Jeanine Mabunda, représentante personnelle du président en charge de lutte contre le violences sexuelles et le recrutement des enfants soldats.
A savoir sur les bénéficiaires
Selon le directeur pays du PNUD en RDC, 1000 enfants en seront bénéficiaires, dont 500 ex-enfants soldat et 500 autres provenant de milieux défavorisés de la communauté. Près de 13.000 enfants scolarisés de la communauté auront droit â la nourriture dans leurs écoles respectives. 1000 ménages, parmi les plus vulnérables de la communauté, auront accès à un emploi temporaire et des activités génératrices de revenus avec un potentiel d’intégration dans les chaînes de valeurs prometteuse dans la zone de Rutshuru. Enfin toute la communauté, soit plus de 200 000 bénéficiaires directs et indirects sera sensibilisée sur le genre dans le secteur de Bwisha.
Par Mireille Mpemba