Les autorités congolaises interpellées sur les conditions toujours précaires des enseignants

Mercredi 7 octobre 2015 - 14:02

A l’occasion de la Journée internationale de l’Enseignant
Entre-temps, la campagne « un toit pour enseignant » est lancée!

Le monde entier a célébré, hier lundi 05 octobre, la Journée internationale de l’Enseignant. La RD Congo, à travers les organisations des enseignants, n’a pas voulu rester en marge de cette journée dédiée aux spécialistes de la craie.

Raison du thème retenu cette année au niveau national: « un personnel enseignant fort pour des sociétés durables. Se mobiliser pour l’Education 2030 en faveur du personnel enseignant pour un Congo émergent ».

Ainsi, la Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo a profité de la célébration de cette journée pour interpeller les autorités congolaises sur les conditions de vie et de travail toujours précaires de ces enseignants dans le pays.

C’est dans une déclaration, faite au siège de la Synecat, situé au quartier Kimbangu, dans la commune de Kalamu, à Kinshasa, que les enseignants ont fait ce constat amer sur leurs conditions de vie et de travail.
Les enseignants déçus

La déclaration de la Synergie des enseignants, qui a été lue par son porte-parole, Jean-Bosco Puna, a relevé que fort de ce constat, les enseignants de la RD Congo sont déçus, une fois de plus, par la hauteur des prévisions budgétaires déposée par le gouvernement au niveau du Parlement.

Des précisions qui, selon la déclaration, contrastent avec les besoins basiques de l’éducation. La Synergie des syndicats des enseignants de la RD Congo invite, à cet effet, le Parlement, en sa qualité d’autorité budgétaire, d’être conséquent quant à l’examen de ce budget qui ne reflète en aucun point de vue les potentiels minier, forestier, énergétique, fiscal que regorgent la RD Congo.

Les enseignants ont interpellé le gouvernement et les institutions du pays après avoir rappelé les objectifs de la stratégie de développement du sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel allant de 2010 à 2016.

Il s’agit premièrement d’accroître l’accès, l’accessibilité, l’équité et la rétention, deuxièmement améliorer la qualité et la pertinence, troisièmement renforcer la gouvernance. Il se dégage globalement un bilan largement négatif qui traduit la mauvaise foi du pouvoir organisateur de l’enseignement nationale.
Un toit pour l’enseignant

L’occasion a été aussi donnée, dans le même cadre, à la synergie d’annoncer aux enseignants « le projet de construction des maisons pour les enseignants » dénommé « un toit pour l’enseignant » initié par la Conseil de l’Apostolat des Laïcs catholiques et par les Eglises de la RD Congo (CALCC). Ainsi, les enseignants ont été invités à accompagner le projet en prenant leur souscription au plus tard le 30 octobre 2015.

La communauté nationale a été aussi invitée à une solidarité en faveur des enseignants moyennant une contribution symbolique de 1$ (un dollar américain) au moins pour soutenir ledit-projet.

Tout comme, la synergie a invité le gouvernement à accorder les facilités au porteur du projet en ce qui concerne les exonérations y relatives, car la construction d’un toit à l’enseignant garantira à coup sûr l’amélioration de la qualité des apprentissages.

La Synergies des syndicats des enseignants de la RD Congo est composée du Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques, de la Centrale congolaise du travail, du Syndicat national des enseignants des écoles conventionnées protestantes et de la Force agissante des enseignants.

Par Lucien Kazadi T.