Monusco : 350 vacataires individuels débrayent à Kinshasa

Vendredi 19 septembre 2014 - 12:43

Les prestataires individuels locaux de la Mission d‟observation des Nations Unies pour la stabilisation au Congo (Monusco) ont observé deux jours sans travail à Kinshasa et dans les provinces. Soit du mercredi 17 au jeudi 18 septembre 2014. Ils ont exprimé leur ras-le-bol devant le siège de la Monusco à Gombe. Un spectacle inédit ! Au bas mot, ils réclament le paiement de 70% de leurs salaires qui seraient détournés. Ce, affirment-ils, d‟après les ST/AI/1999/7 (Abrogée) et ST/AI/2013/4 en vigueur depuis juin 2010 dont la concrétisation traîne quatre ans durant. C‟est la substance du message qu‟on a pu lire sur les banderoles affichés au portail et autres supports, tenus en mains par les manifestants. Au finish, ils ont décidé de reprendre du travail dès ce vendredi 19 septembre 2014 dans la matinée sur toute l‟étendue du pays. Tout en indiquant que la luta continua jusqu‟à obtenir gain de cause.

Alors que le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler, recevait les Ambassadeurs au siège de la Monusco, les 350 manifestants étaient postés devant les portillons. Rameaux à la main, sifflet à la bouche au rythme de la fanfare qui retentissait à longueur de la journée avant la clôture de leur manifestation. En clair, ils réclament le paiement rétroactif de leurs rémunérations allant de 2010 à 2014 auprès du numéro Un de la Monusco. D‟après les informations recueillies sur le lieu, c‟est depuis 2010 qu‟ils devraient commencer à bénéficier de „‟IC" (Individual Contractor) comme cela avait été décidé à l‟Assemblée générale de l‟Onu à New York, aux Etats- unis. Ainsi, soulignent-ils, les pourparlers avec Martin Kobler sont déjà engagés mais n‟aboutissent pas encore jusqu‟à ce jour.

C‟est ce qui justifie même ce débrayage non seulement à Kinshasa mais aussi, sur toute l‟étendue du pays. Vers 15 heures, un des leurs encadreurs les a demandés de rentrer calmement chez eux dans le but de reprendre le travail, vendredi 19 septembre 2014 normalement, tout en leur demandant de se présenter à la veillée mortuaire de leur collègue, feu Bernard Kananzo ce vendredi. Par ailleurs, ils rappellent que les mêmes manifestations de deux jours s‟étaient également déroulées à Bandundu, Mbandaka, Kananga, Beni, Tembo, Bukavu, Matadi, Lubumbashi, excepté Goma et Gemena.