Puisqu’il nous faut tirer la sonnette d’alarme : Voici comment des millions de dollars échappent au Trésor Public depuis hier !

Jeudi 2 octobre 2014 - 11:32

Qu’on aime le gouvernement Matata ou non, on ne peut ne pas lui reconnaître une nette volonté affichée de maîtriser le cadre macroéconomique. Et cet exercice ô combien compliqué passe par la canalisation de toutes les recettes de l’Etat dans les circuits officiels.

Or, depuis hier mercredi, les plantureuses recettes que génèrent habituellement les ports de Matadi et Boma dans le Bas-Congo, échappent au Trésor Public. Et pour cause ? Les Déclarants en douane qui opèrent dans ces deux ports, ont, depuis hier, déclenché une grève, avec la bénédiction de l’Union des déclarants en douane du Bas-Congo (Udedo).

Le casus belli …

L’Union des déclarants en douane du Bas-Congo, au nom des intérêts de ses membres, proteste contre la mesure de suspension qui frappe une vingtaine d’agences en douane depuis le 24 septembre dernier.

D’après cette organisation, cette mesure de suspension est illégale car la taxe dont l’impaiement est à sa base, est elle-même illégale.

Se référant au code de la douane, le Président de l’Udedo insiste sur le fait que le FPI exonère les opérateurs économiques du paiement, de ladite taxe. Ainsi, il a, de façon péremptoire tenu le crachoir en ces termes : « Nous, les Déclarants en douane, nous ne reprendrons le travail dans les installations portuaires du Bas-Congo, que si la mesure de suspension qui frappe illégalement nos collègues, est levée ».

« Qu’on respecte la profession de Déclarants en douane … »

Dans ce même ordre d’idées, un autre Déclarant en douane qui a requis l’anonymat, mais qui fulminait de colère parce que faisant partie de ceux qui sont frappés pr la mesure de suspension, a tonné : « Pourquoi ne veut-on pas respecter notre travail ? Le Gouvernement, peut-il réussir la maximisation des recettes, sans notre concours ? A Kasindi, on a dernièrement tué un Déclarant en douane, à part l soutien de la population qui a créé une vive tension, on n’a pas noté un appui notable de la part du Pouvoir … Et tout cas, nous sommes injustement frappés … Qu’on libère cette suspension injuste et qu’on nous permette de travailler pour maximiser les recettes de l’Etat et nous permettre de nourrir nos familles ».

Abordé par nos fins limiers, un cadre de la DGDA qui a requis l’anonymat, s’est limité à souligner le bien-fondé de la mesure qui a été prise : « La RDC est un Etat de droit et le paiement des taxes de l’Etat, est obligatoire. Dans ce dossier comme dans d’autres, la DGDA n’a fait qu’appliquer les textes en vigueur. Si les instances supérieures nous autorisent à lever la mesure, on le fera … Mais, pour le moment, la mesure reste maintenue ».

LP

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