RDC : Libération des prisonniers : Asadho ne sera totalement satisfaite qu'après la sortie de Diomi Dongala

Vendredi 15 mars 2019 - 10:56
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Au cours d' une interview accordée le jeudi 14 mars à la rédaction de 7SUR7. CD, le président de l'association congolaise des droits de l'homme (Asadho) se dit satisfait de la décision du président de la République de gracier les prisonniers politiques et d'opinions. Toutefois cette satisfaction reste partielle, a-t-il ajouté.

" Ce n'est pas une satisfaction totale parce qu'il y a une des figures emblématiques, qui est Monsieur Diomi Dongola qui n'est pas encore bénéficiaire de cette mesures de la justice", explique Jean Claude Katende.

Nous attendons le ministre de la justice pour qu'il prenne des mesures de sa libération conditionnelle pour que nous puissions dire que notre satisfaction est totale, renchéri - t - il.

En exigeant la libération de Diomi Ndongola alors que ce dernier a été condamné pour viol, Katende dit vouloir exiger l'égalité dans le traitement de tous les congolais devant la loi.

" M. Kyungu Mutanga Gédeon a violé plusieurs femmes dans le nord Katanga et qu'il a même mangé de la chair humaine et ce monsieur a eu la liberté des autorités Congolaises et qu'actuellement, il est à l
Lubumbashi où il est pris en charge par le trésor public. Si on accorde la liberté aux uns, on la refuse aux autres, en ce moment- là il y a violation de la constitution qui dit que tous les congolais sont égaux devant la loi", argumente J.C Katende.

Au delà de tous ça, cet activiste des droits de l'homme met plus en avant le contexte dans lequel Eugène Diomi a été arrêté, jugé, à savoir son engagement politique pour la récupération de l'impérium par feu Étienne Tshisekedi sur fond d'un procès ou le droit de la défense n'avait pas été respecté.

Quant aux
personnes condamnées dans l'assassinat du Président L.désiré Kabila, Katende estime que ceux-là aussi doivent bénéficier de différentes lois d'amnistie que la RDC a promulguées.

Pour rappel, le président de la République, au nom de sa politique de réconciliation, a pris 3 ordonnances qui gracient et qui offrent la libération conditionnelle à plus de 700 prisonniers dont notamment Franck Diongo et Firmin Yangambi.

Élysée Odia