RDC : nomination controversée d'un général-major

Jeudi 25 septembre 2014 - 10:24

Tout occupé à réorganiser l'armée, le président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a signé une trentaine d'ordonnances dans ce but.

Elles définissent 7 secteurs opérationnels d'action, répartis dans des zones où sévissent des milices armées : le Nord-Équateur, le Nord-Katanga, le Nord-Kivu, le Grand-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri et l'Uele.

Mais la nomination du général-major Gabriel Amisi Kumba à la tête de la première zone de défense, qui s'étend sur les provinces de Kinshasa, de Bandundu, du Bas-Congo et de l’Équateur, a été ouvertement critiquée par l'ONU.

Car en novembre 2012,  le général-major Amisi Kumba, alors chef des forces terrestres de l’armée congolaise, avait été suspendu de ses fonctions après avoir été accusé dans un rapport d’experts des Nations unies d’avoir vendu des armes aux groupes armés opérant dans l’est de la RDC.

Surnommé “Tango Four”, Amisi Kumba avait, entre autres, été accusé d'avoir fourni des armes au groupe Raïa Mutomboki, qui avait par la suite été tenu responsable, avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), de la mort de 260 civils au Nord-Kivu.

Le nouveau chef de la première zone de défense a été réhabilité en août 2014 par les autorités. Une décision contestée par la Mission de l'organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), qui a déploré l'absence de poursuites judiciaires à l'encontre d'Amisi Kumba.