La RDC lui préfère le Philippin ICTSI pour le terminal de Matadi-Mbengu : BOLLORE : échec et mât, le PCA François Kaniki sur un siège éjectable

Mercredi 10 septembre 2014 - 09:15

Ça n’est pas chanter la victoire avant la guerre, c’est loin d’être du triomphalisme. Congo News en a eu la confirmation après 8 mois d’enquête. L’Etat rd-congolais a bel et bien préféré le groupe philippin ICTS Inc à Bolloré pour la concession du terminal à conteneurs de Matadi-Mbengu.
Bourrer Bolloré des R-dCongolais ne s’est donc pas avéré une stratégie payante, à même de séduire les autorités Rd-congolaises. Naturellement, de l’avis des experts, la firme française devrait devoir sanctionner les responsables de l’échec, du chavirement. «Le team office de Bolloré-RDC est dans le viseur de la direction centrale à Paris. La gestion du PCA Kaniki n’a pas porté les fruits escomptés». Il pourrait être contraint de se jeter par-dessus bord. «BOLLORE a été battu à plate couture», a confié, début 2014, la haute direction d’International Container Terminal Services Inc. Jens O Floe, de nationalité danoise, est directeur Afrique d’ICTS et M. Enrique Razon en est le numéro un mondial.
Mais ICTS reste vigilant, selon un R-dcongolais proche du dossier. Car presque tous les marchés portuaires remportés, ces dernières années, en Afrique, par BOLLORE sont sujets à caution. Le groupe philippin a, en effet, décidé de contester devant les instances juridiciaires de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) l'attribution en 2013 du deuxième terminal à conteneurs du port d'Abidjan à BOLLORE. Dans ses précédentes livraisons, Congo News a remonté à la surface l’affaire de 1 million d’euro gracieusement offerts par des Français au COPIREP via le gouvernement r-dcongolais pour des « études de mise en place des partenariats publics privés au sein de l’ex-ONATRA». Sous d’autres cieux, le parquet général se serait déjà mis en branle, le PGR-Procureur général de la République lancerait des convocations…et des immunités levées, s’il le faut. Hélas. En Rd-Congo, c’est la liberté d’expression, la presse, qui se retrouve dans le viseur de la justice…d’une justice qui a tout l’air d’une inquisition. En tout état de cause, BOLLORE RDC va à vau-l’eau. Foi d’experts maisons, la société a beaucoup perdu en notoriété suite aux récentes démêlées de son PCA – François Kaniki- avec la presse locale. Les jours qui arrivent seront déterminants à BOLLORE-RDC. En clair, des têtes pourraient tomber, question notamment de redorer l’image de marque de la firme obscurément emberlificotée à l’arrestation illégale du journaliste Mike Mukebayi. Nous y reviendrons.
marc el muyej kahij