Rémy Luvumbu : "Il n’est jamais trop tard pour bâtir un Congo nouveau, à moins que nous décidions qu’il en soit ainsi !''(tribune)

Lundi 24 décembre 2018 - 17:57
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La chanson ″Nakomitunaka'' (qui signifie je m’interroge en Lingala) de Verkys Kiamuangana ressurgit dans les forums des congolais alors que celle-ci demeurait déjà en son temps, la source de nos interrogations quant à la recherche des solutions contre le sort qui est réservé à l’homme noir.

Pour ce faire, notre pays le Congo demeure un exemple flagrant. Voilà pourquoi nous nous sommes décidés d' apporter très vite des solutions au risque d’atteindre le seuil de l’irréversibilité.

Eu égard à ce qui précède, nous proposons des orientations pour une échéance concertée de mille jours d’épreuves, appuyant "la résolution Accord d’Assistance Administratif", dans la mise en place des bases d’une nation démocratique, stable avec les options d’intégration nationale, basées sur une réelle décentralisation des pouvoirs, conformément à la Constitution en vigueur et en attente d’éventuelles modifications par l’approbation populaire. Lesquelles s’adaptent à un buget de maintenance curative et corrective de 300 milliards $.

De cet effet, la force du droit résidera dans notre capacité d'anticiper et de trouver des solutions conformes à l'objectif de notre devenir.
Dans ce processus, nous-nous inspirons de l'histoire de l'humanité et de ce que nous enseigne la nature humaine. C'est une expérience éternelle que tout homme qui a le pouvoir est porté à en abuser, il va jusqu'à ce qu'il trouve des limites, (voir Montesquieu).

En conséquence, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir (exemple de l’article 64 de notre Constitution).
A ce jour, toute autre proposition semble vouée à l’échec car tout le pouvoir est concentré entre les mains d’une seule famille.
Contre cela, nous proposons un pacte d’engagement solennel avec comme bases :

  1. Un dialogue inclusif des congolais et compromis historique avec nos voisins, impliquant le Royaume de Belgique ;
  2. Une commission vérité-réconciliation ;

  3. Un leadership consensuel, initiateur d’un projet de société adapté à la problématique congolaise et de la région ;

  4. Des réformes institutionnelles sur base de la concorde nationale et du patriotisme congolais ;

  5. Une adaptation de nos discours face à la communauté internationale.

Cependant, il y a des doutes qui persistent pour que l’on puisse aborder sérieusement la problématique de la réconciliation nationale du fait que beaucoup des questions sont encore sans réponse.

De tout cela, il se pose cinq questions essentielles, en référence d’une enquête de victimation ; à savoir :

  1. Pouvons-nous accepter que les bourreaux d'hier se positionnent comme donneurs de leçon et gouvernants dans le Congo de demain?
  2. Pouvons-nous faire abstraction de tristes événements en cours dans la partie orientale du pays et ailleurs ?

  3. Pouvons-nous parvenir à une meilleure réconciliation nationale, sans passer par une cure d’âme et une confession sur le mal congolais ?

  4. Les dirigeants soupçonnés de haute trahison méritent-ils un pardon ou une quelconque immunité ?

  5. Pouvons-nous accepter que la richesse amassée frauduleusement par nos précédents dirigeants continue à les servir alors que le pays a besoin de financement et que la misère de la population a atteint le seuil de son paroxysme ?

A bon entendeur salut!!!!

Didier est Luvumbu est directeur général d'un
bureau d’études stratégiques pour la paix et le développement des pays d’Afrique (Arc-en-Tech Intelligency). Cet ingénieur électronicien vit à Genève en Suisse.
Il est préoccupé par la situation politique, sociale et économique de la RDC.