Ressources hydrauliques et électricité : Congolais et Sud-africains signent un accord de coopération à Cape Town

Mardi 16 septembre 2014 - 10:56

La coopération économique et commerciale entre la République démocratique du Congo et l’Afrique du Sud se porte bien. Cela, au regard de l’accord de coopération signé dernièrement par les deux gouvernements en matière énergétique. Sans oublier l’arrivée imminente d’hommes d’affaires sud-africains à Kinshasa et Lubumbashi qui seront conduits par le ministre du Commerce et de l’Industrie de leur pays. La promotion de la coopération entre la RDC et la République sud-africaine (RSA) dans le secteur des ressources énergétiques constitue l‟essentiel de l‟accord de coopération signé, le 9 septembre 2014, entre les deux parties à Cape Town, en Afrique du Sud, représentées respectivement par le ministre congolais des Ressources hydrauliques et de l‟Electricité, Bruno Kapanji Kalala, et la ministre de l‟Energy de la RSA, Tina Joemat Pettersson. C‟est ce qu‟indique un communiqué du cabinet du ministre Kapanji parvenu le week-end au Potentiel. Cet accord a été conclu, souligne la source, « sur une base d‟égalité et d‟avantages mutuels, en tenant compte de l‟expertise ainsi que de possibilités de coopération disponibles entre les deux parties ». Et de poursuivre : « Pour le ministre Bruno Kapanji, cette coopération trouve sa raison d‟être, suite à la volonté des chefs d‟Etat de la RDC, Joseph Kabila Kabange, et de la RSA, Jacob Zuma, de vouloir renforcer la coopération entre les deux pays qui ont un lien historique important ». Les deux présidents de la République n‟ayant, comme souci majeur, que l‟amélioration des conditions de vie des populations de leurs pays respectifs, par la production conjointe de l‟énergie, non seulement du site d‟Inga, mais aussi des autres sites hydroélectriques de la RDC qui dispose d‟un énorme potentiel hydroélectrique estimé à 100 000 MW.
Concrètement, cet accord vise notamment « l‟échange d‟informations relatives aux politiques de deux pays dans le secteur de l‟électricité, à leurs arrangements institutionnels et leurs cadres réglementaires respectifs ; le transfert de technologies et la coopération en matière de recherche et de développement ; l‟identification et le développement des projets conjoints entre les deux parties et les tiers dans les domaines de la construction et de la maintenance d‟infrastructures hydroélectriques, d‟énergies renouvelables, de l‟efficacité énergétique et de visites réciproques de décideurs politiques et d‟experts de techniques responsables de l‟élaboration et de la mise en oeuvre des politiques énergétiques nationales ». Sans oublier « la promotion de formations spécialisées sur le secteur de l‟électricité destinées à des experts de deux parties et l‟assistance, dans la mesure du possible, pour les formalités et démarches requises pour les étudiants voyageant dans le cadre du présent accord ». Validation du traité sur le Grand Inga en discussion au Parlement sud-africain Le communiqué de presse signale également la promotion de la coopération dans les domaines de la production, du transport et de la distribution de l‟électricité, de la restructuration du secteur de l‟électricité, de producteurs indépendants d‟électricité, de l‟électrification urbaine et rurale, de la mise en commun et de la revente de l‟énergie électrique, du développement des ressources humaines dans le secteur de l‟électricité, de la promotion et de l‟usage d‟énergies nouvelles et renouvelables, etc. A noter que la ministre sud-africaine, Tina Joemat Pettersson, fait remarquer la source, a honoré la RDC, en invitant le ministre Bruno Kapanji Kalala « à assister à un débat au Parlement sud-africain en train d‟examiner le dossier de validation du Traité sur Grand Inga ». Traité de coopération pour le développement de ce site signé le 29 octobre 2013 à Kinshasa, en présence de Joseph Kabila et de Jacob Zuma. Cet instrument juridique, fait-on observer, est aussi sous examen au parlement de la RDC. La présence congolaise a satisfait les députés. Aussi « le président de la commission Energie a-t-il présenté ses civilités » au membre de l‟exécutif congolais, ajoute la même source. Laquelle renseigne que, « pour baliser le chemin de la mise en oeuvre du l‟accord de Cape Town, il est nécessaire de mettre sur pied un groupe de travail ministériel « en vue d‟atteindre l‟objet de cet accord. Il devra comprendre les ministres de deux pays ayant en charge l‟Energie et tout autre ministre impliqué dans tout ce sera fait dans le cadre de cet accord ; et un autre groupe composé d‟officiels gouvernementaux et de représentants d‟entités comme la Société nationale d‟électricité (SNEL) pour la RDC et SKOM pour l‟Afrique du Sud.