Rutshuru/Insécurité : La société civile appelle les autorités à agir avant que la situation ne dégénère

Mardi 7 mai 2019 - 08:54
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La société civile du territoire de Rutshuru au Nord-Kivu juge très préoccupantes les conditions sécuritaires vécues par les populations civiles locales.

Dans un bilan très sombre qu'elles dressent à ce stade, les forces vives répertorient de nombreux faits noirs que cette partie du pays traverse depuis les deux dernières semaines.

Dans une dénonciation datant du lundi 6 mai, Jean-Claude Bambanze indique qu'il y a moins d'une semaine que 3 civils ont été tués par un militaire qui venait du front entre les FARDC et les FDLR/Nyatura. Après cet affrontement, a-t-il révélé, les FARDC s'étaient livrées à divers actes de vendalisme.

A lui d'ajouter qu'il y a à peine deux semaines, qu'un autre homme a été tué et trois autres blessés à Rubare alors que le vendredi 3 mai 2019, un militaire a tué sans motif un motocycliste à Rutshuru/Burai.

Par ailleurs, le président des forces vives dit que dans la nuit du 5 au 6 mai 2019, il y a eu d'autres affrontements entre FARDC et Nyatura à Rugari. Le bilan provisoire avait fait état des 4 blessés et un mort du côté Nyatura et que la même nuit à Chumirwa, sur la route Kakow-ntamugenga, deux personnes ont perdu la vie dont un kidnappeur et son otage. Ils sont morts alors qu' un policier tentait d'intervenir pour sauver l'otage.

Dans l'entre temps, à Kiseguro, on a signalé l'assassinat d'un élève après son enlèvement le samedi passé alors que lundi 6 mai vers Tongo, les populations ont fui leurs villages vers Rushege fuyant les affrontements de Bishigiro.

Les mêmes sources notent que le matin du même lundi, la population de Bisoko, Kakomero/Rugari qui voulaient se déplacer vers Kibumba par peur des représailles rebelles a été bloquée dans le Parc de Virunga du côté de Mwaro par les FARDC qui les ont obligée de replier alors qu'en même temps à Bukombo, on signalait également des affrontements entre les militaires congolais et le groupe dénommé CMC.

La société civile qui documente tous ces faits craint déjà que cette situation dégénère sur ce rythme et appelle les autorités congolaises a prendre leur responsabilité en mains et à agir le plus tôt pour éviter que ce territoire s'embrase, car à en croire les propos du président de la société civile, "tout est maintenant en feu".

Isaac Kisatiro/Correspondant 7SUR7.CD à Butembo