Sabotage campagne de Ramazani Shadary : Un décret du PM prévoit en décembre la hausse de 60% des prix des appels, SMS et Internet

Lundi 3 décembre 2018 - 10:51
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En prévoyant d'augmenter de 60% les tarifs des services de télécommunications (appels, sms, Internet) ce mois-ci, un décret du Premier ministre met en péril l'élection de Emmanuel Ramazani Shadary !

Il veut opposer le candidat président du Front Commun du Congo (FCC) à la population.

Non seulement que ce projet de décret initié par le ministre des postes, télécommunications et nouvelles technologies (Emery Okundji) est inopportune, il intervient pendant la campagne électorale.
Quel est ce congolais qui élirait le candidat de la majorité présidentielle si le coût des appels, des SMS et de l'internet grimpe à plus de 60%?

Quelle cet opérateur qui donnera sa voix à Ramazani s'il voit ses charges d'exploitation alourdies par cette nouvelle taxe redondante ?

À l'heure de la réduction de la fracture numérique, le projet de décret Tshibala-Okundji rame à contre-courant.

Cette hausse programmée s'apparente donc à un sabotage de la campagne du dauphin du président de la République.

Pour rappel, le ministre Okundji a donné sans appel d'offres un contrat à la société AGI pour contrôler les flux téléphoniques.

AGI va gagner sur ce contrat 276 millions $ pendant 10 ans alors qu'il n'a investi que 1 million $.
L'Etat ne touchera sur la même période que 32 millions $.
16 millions $ irons à une structure floue appelée Commission dont la mission et la composition ne sont pas connues.

C'est sous prétexte de combattre la fraude que le ministre dit vouloir contrôler les flux téléphoniques.
Sauf que deux sociétés font déjà la même chose. Que vient donc faire la 3 ème ?
Alors qu'elle (AGI) n'a aucune référence et expertise dans le secteur des télécommunications.

La conclusion de contrat suscite plusieurs interrogation. Beaucoup d'observateurs soupçonneraient le versement des pots-de- vin.

Mais si jamais, ce projet de décret entre en vigueur, il sabordera la campagne électorale de Ramazani Shadary.

C.P./ José Kapangala