Suspension de la participation de l’Eglise catholique à la Cime : Des chefs des confessions religieuses attendent d’être officiellement saisis par la Cenco pour se prononcer

Mercredi 24 septembre 2014 - 13:25

La suspension de la participation de l’Eglise catholique dans la Commission pour l’intégrité et la médiation des élections (Cime) est un véritable coup dur pour cette structure constituée des chefs des confessions religieuses qui ont émis le vœu volontaire d’accompagner la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) dans le règlement pacifique des éventuels contentieux électoraux pour les prochaines élections dans le pays.

Un coup dur aussi pour l’organe électoral dans la mesure o, la présence de cette plus grande église chrétienne du pays, dont on connaît surtout l’intégrité, au sein de la Cime, allait contribuer énormément à la crédibilité du processus électoral en cours en RD Congo. Cela surtout, après les élections très critiquées de 2011. Ce qui fait que la Ceni ne cesse de courir depuis derrière sa crédibilité mise en mal et tient à convaincre désormais des partenaires au processus électoral sur la bonne foi de ses actuels responsables de tenir de meilleures élections pour le cycle électoral 2013-2016.

Si cette décision de l’Eglise catholique de suspendre sa participation à la Cime a créé, en outre, la panique du côté du régime de Kinshasa qui en veut sérieusement à la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cencp), des chefs des confessions, eux, demeurent sereins. Ils attendent, selon des sources proches de cette commission, d’être saisis officiellement par l’Eglise catholique pour se prononcer en toute fraternité.

Dans le cadre justement de la Cime, un nouveau chef de confession religieuse, l’archevêque d’Afrique centrale de l’Eglise Orthodoxe, le Métropolite Mgr Nikiforos Micragiannantis giorgios, a apposé sa signature sur le Protocole d’accord instituant cette structure le 19 septembre dernier devant le président de la Cime, le Révérend Delphin Elebe Kapalay, et des représentants de l’Eglise du Christ au Congo et de la Communauté Islamique. Pour rappel, la Cime constitue un cadre d’échanges d’informations électorales et de dialogue permanent visant à gérer des éventuels conflits électoraux avant, pendant et après les élections, et à établir un schéma d’intégrité pour tous les acteurs impliqués dans le processus électoral.

J-L KAZADI T.