Tribune : "Crédibilité, moralité, patriotisme, traçabilité idéologique, gender, cv, ... J.Mabunda surclasse, et de loin, son challenger Lokondo" (élu CCU André Lite)

Lundi 22 avril 2019 - 15:28
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Pour une fois le jeu politique sur fond de consensus semble avoir parfaitement fonctionné dans le cadre de l'élection du bureau de la chambre basse du parlement. Le mérite revient à une très confortable majorité FCC dont les candidatures sont demeurées uniques à tous les postes, sauf au poste de Président de l'Assemblée Nationale où le collègue Henri Thomas LOKONDO, officiellement membre du FCC, a pensé pouvoir jouer au trouble-fête en marquant contre son camp. J'apporte ici ma contribution sur les raisons objectives qui justifient le choix de l'Honorable Jeanine MABUNDA dont le profil, à tous égards, est sans conteste nettement au dessus du député polémiste Henri Thomas LOKONDO.

Après avoir parcouru la lithanie d'arguments de campagne du camp LOKONDO, le seul atout qui revient serait le florilège de ses interventions "sensationnelles" à l'hémicycle. Une façon de mettre en évidence la culture du "paraître" qui caractérise cet adepte de l'effeuillage politique. Il est recommandé à tout bon parlementaire une assiduité soutenue aux travaux en commissions qui préfigurent généralement les bonnes prestations en plénière. Or toutes les prises de parole théâtrales de LOKONDO à l'Assemblée nationale n'ont fait qu'apporter la preuve que l'homme n'a jamais été assidu aux travaux de conception en commission et se contente ainsi de pérorer sans fin à chaque plénière sur des détails superfétatoires. Un ancien speaker de l'Assemblée Nationale a souligné une fois à bon escient en pleine plénière sa propension à être hors sujet qui se justifiait par le manque de concentration et son absentéisme en commissions. Dès lors, si parler pour ne rien dire devient une qualité dans une démocratie, alors je me perds en conjecture!

Car un parlementaire est avant tout ce qu'on appelle aux États-Unis un "lawmaker", c'est-à-dire littéralement "fabricant des lois" , ou un législateur. Le travail parlementaire consiste essentiellement à voter des lois et à favoriser les réformes, outre le contrôle de l'exécutif. Et sur tout ce terrain, l'aridité de LOKONDO n'a d'égale que sa hargne à s'autoproclamer le plus grand orateur de la chambre basse.

À l'analyse, si le collègue LOKONDO insiste tant sur son m'as-tu-vu parlementaire d'une vacuité viscérale, c'est parce qu'il n'y a pas grand chose à signaler sur son parcours politique qui remonte au plus fort de la deuxième République. Ancien ministre, conseiller à la présidence et haut cadre de la sûreté nationale, l'élu de Mbandaka a tout le temps fait de la figuration d'autant plus que personne ne se souvient de ce passé peu reluisant.

C'est tout le contraire de la candidate du FCC, l'Honorable Jeanine MABUNDA, qui a transformé en or tout ce qu'elle a touché jusqu'ici. Sa carrière est à l'image de ses brillantes études en économie et en droit. De la City-Bank à la présidence de la République en passant par la Banque Centrale du Congo, l'Agence Nationale de la Promotion des Investissements (ANAPI) et le Ministère du Portefeuille, l'égérie de Bumba qui en est à son troisième mandat de député en trois législatures a toujours "cartonné". En ma qualité d'élu du Haut-Uélé, je suis particulièrement ulcéré par le cynisme avec lequel certains s'autorisent à caricaturer une des plus efficientes réalisations de l'Honorable Jeanine MABUNDA, à savoir la transformation des entreprises publiques en sociétés commerciales. Aujourd'hui ma province en fait baver plus d'un parce que la réforme MABUNDA a permis l'injection directe des capitaux frais pour l'érection d'un fleuron de l'industrie extractive, en l'occurrence Rangold ou Kibali Gold Mining. C'est ce qu'on appelle génie managérial consistant à sortir des merveilles ex nihilo. Qu'un tel bilan soit à l'actif d'une femme de mon pays, alors que Henri Thomas LOKONDO et ses parrains outre-Atlantique ont coutume de dire le plus grand mal de la gent féminine congolaise, me rend particulièrement fier de la femme congolaise qui mérite d'être enfin valablement représentée au plus haut sommet de la précieuse institution parlementaire.

Cheval de Troie au sein de la majorité parlementaire, LOKONDO a vu sa crédibilité être irrémédiablement entamée par ses accointances incestueuses avec certaines chancelleries de la place dont la mission principale est de placer le pays de Lumumba sous une perpétuelle tutelle. Ce jeu ne passera plus avec l'actuelle majorité parlementaire qui se doit de désavouer officiellement la taupe LOKONDO afin de lui permettre de désormais s'adonner à ses mascarades au sein de l'opposition parlementaire.

Me André Lite Asebea
Député National CCU et Alliés
Élu de Wamba