TROIS SEMAINES APRES LA RENTREE SCOLAIRE KINSHASA : LES PARENTS SOUS PRESSION DES PROMOTEURS ET DIRECTEURS D’ÉCOLES

Vendredi 2 octobre 2015 - 06:41

Les chefs d’établissements d’enseignement primaire et secondaire à Kinshasa ont adressé des communiqués cette semaine aux parents, annonçant le démarrage du contrôle des frais scolaires dès le lundi 5 octobre au sein des écoles qu’ils dirigent. Une situation qui taraude terriblement les esprits des parents.

Dès le lundi prochain, tous les élèves dont les parents n’auront pas payé la totalité ou la première tranche des frais scolaires pour le premier trimestre ne seront pas autorisés à assister aux cours. C’est ce qui ressort des communiqués envoyés aux parents durant toute cette semaine par les directeurs et préfets des études de plusieurs écoles de Kinshasa.
Les parents interrogés à ce sujet dans les rues de Kinshasa estiment que cette décision est arrivée au moment où ils s’y attendaient le moins. Ils ont, par ailleurs, avancé que les préfets et directeurs des études devraient laisser s’écouler au moins deux mois avant d’interdire d’accès aux salles des classes les élèves.
"Les chefs d’établissements ont pris cette décision prématurément ", explique M. Wally B., un père de famille rencontré dans la commune de N’Djili. " Outre les frais scolaires à payer pour les enfants, il faut les nourrir et payer le loyer, surtout que nous sommes à la fin du mois".
" J’ai six enfants que j’envoie à l’école, dont deux en sixième des humanités, explique M. Mangindula, K., un commerçant rencontré à Masina-Pascal.
" Avec la pression nous infligée par les chefs d’établissements scolaires, je ne sais où trouver de quoi solder simultanément les frais exigés pour tous ces enfants, puisqu’il y’a aussi d’autres besoins incompressibles à satisfaire ".
Au moment où certains chefs d’établissement se sont contentés d’aviser les parents du début de contrôle des frais scolaires pour la semaine prochaine, quelques écoles à Kimbanseke, sur la route Mokali, ont déjà commencé à chasser carrément les élèves non en règle de paiement desdits frais.
Au regard de cette situation, certains parents ont lancé un appel pressant à l’endroit de l’autorité de tutelle afin de prendre des mesures qui s’imposent pour que les chefs d’établissements scolaires puissent laisser les enfants étudier jusqu’à la fin du mois d’octobre. Orly-Darel NGIAMBUKULU