Tshisekedi et Kamerhe prêts à traduire Malu malu en justice

Jeudi 5 juin 2014 - 19:17

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(KINSHASA)- L’Udps d’Etienne Tshisekedi, l’Unc de Vital Kamerhe, l’Ecidé de Fayulu et plusieurs organisations de la société civile ont menacé jeudi de traduire l’abbé Malu Malu en justice pour atteinte aux droits garantis aux particuliers et violation des lois de la république.

Ils l’ont fait savoir à travers une déclaration commune faite devant plusieurs militants réunis à la paroisse notre dame de Fatima. ‘‘Nous nous réservons le droit d’user de nos prérogatives constitutionnelles et légales pour traduire M. Malu Malu en justice ’’, a indiqué Bruno Mavungu, le secrétaire général de l’Udps du leader maximo, Etienne Tshisekedi. Les opposants très remontés contre le calendrier publié par la commission électorale nationale indépendante ont menacé également de retirer leurs délégués de cette institution si un compromis politique n’est pas trouvé au sujet du processus électoral. ‘‘Nous exigeons l’élaboration d’un calendrier électoral issu d’un consensus politique entre les forces politiques et sociales, rejetant l’unilatéralisme de Kabila’’, précise cette déclaration signée par plusieurs forces politiques et sociales. Pour les Tshisekedistes et Kamerhistes, la priorité aujourd’hui est d’abord le parachèvement du cycle électoral 2011-2016.

‘‘On doit commencer d’abord par l’organisation des élections provinciales après la présidentielle et les législatives nationales. C’est clair. Toute autre forme de tricherie ne passera pas’’, a prévenu l’opposant Vital Kamerhe entouré par une foule immense. Steve Mbikayi du Parti Travailliste, Martin Fayulu de l’Ecidé, Martin Mukonkole, Tacher Lusamba de Radeco ainsi que Christopher Ngoyi de la société civile ont, de nouveau, réaffirmé comme l’Udps d’Etienne Tshisekedi et l’Unc de Kamerhe, leur rejet total du calendrier électoral publié par la commission électorale nationale indépendante. Par la même occasion, ils ont marqué leur indignation suite aux propos qu’ils ont jugé ‘‘irresponsables et dangereux’’ du président Kabila, traitant les congolais de la diaspora de terroristes lors de sa rencontre avec les membres du corps diplomatique accrédités en RDC. Ils ont qualifié le communiqué lu par Lambert Mende à l’issue de cette rencontre d’une simple menace stérile. ‘‘M. Kabila cherche désespérément à nous réduire au silence mais je vous assure qu’il ne réussira pas parce que ce sont des intimidations anachroniques ’’,  a dénoncé Mukonkole.

Les forces politiques et sociales ont demandé  à la communauté internationale à poursuivre le contact avec les acteurs politiques et la société civile en vue de la tenue d’un vrai dialogue sans exclusive pour un consensus politique et électoral. La résolution 2098 du conseil de sécurité des Nations Unies du 28 mars 2013 point 14.b demande au représentant spécial et à l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu de promouvoir un dialogue politique transparent et sans exclusive, a insisté Kamerhe. En cas d’une tentative de passage en force par la majorité au pouvoir, l’opposition a promis de mobiliser la population faire échec au putsch constitutionnel conformément à l’article64 de la constitution. On a noté cependant l’absence de grandes figures de l’opposition. C’est le cas de Franck Diongo, Jean Claude Vuemba, Samy Badibanga et Jean Lucien Busa.

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