Wallonie-Bruxelles fait la part belle aux artistes

Vendredi 3 octobre 2014 - 09:47

Dès l’entrée, les hôtes de la déléguée Kathyrn Brahy avaient droit à un accueil cordial ponctué par la Fanfare Masolo donnant un ton solennel à la soirée qui a illuminé le jardin de sa résidence le 27 septembre.

Impossible de ne pas remarquer l’imposant robot de Womens technology qui, tel un gardien d’un château fort du Moyen-âge semblait veiller sur le passage donnant accès à l’espace festif. D’ordinaire orné d’une série de sculptures monumentales de Freddy Tsimba, le jardin de Wallonie Bruxelles s’est trouvé en plus garni de stands design créés et construits pour la circonstance. C’était là la contribution des professeurs et étudiants de l’Académie des beaux arts à la solennité de la Fédération Wallonie -Bruxelles.

Une fois dans l’enceinte l’on se trouvait nez à nez avec le premier stand où exposaient Bienvenu Nanga et Rigobert Nimi, présentés par la maîtresse des lieux comme étant des « artistes uniques en leur genre ». Dans ce cadre pouvaient s’admirer de magnifiques sacs, cadres photos et autres accessoires de mode féminins en tissus de pagne et raphia typiquement congolais, œuvres de Lambert et des chaussures de qualité faites à la main d’Éric. Aux côtés de ces belles réalisations, les passionnantes bandes dessinées du talentueux auteur Israël Masanka, âgé d’à peine 15 ans, ainsi que le manuel d’initiation à l’entrepreneuriat pour jeunes de Lilas Pezo, en quête d’un éditeur. Quant au second stand à vocation beaucoup plus sociale qu’artiste avait quatre occupants oeuvrant dans des disciplines distinctes. Il y avait là côte à côte l’équipe du Centre de documentation de  l’enseignement supérieur, universitaire et recherche à Kinshasa, le Cedesurk; le Comité d’appui au travail social de rue en lutte pour la mise en oeuvre de la loi portant protection de l’enfant en RDC; l’École régionale d’aménagement et de gestion des forets tropicales ainsi que l’équipe du système d’information énergétique tous prêts à fournir aux visiteurs toutes les informations utiles. Assurément le plus attractif des stands était le troisième où pouvait se déguster de délicieux produit locaux. L’on trouvait là des incubés de l’incubateur d’entreprises de Mbanza-Ngungu, des partenaires du Centre agro-vétérinaire de Kinshasa et des innovateurs du Réseau congolais des acteurs de l’innovation

Également de la partie l’ISAM et l’INA

Pour les amateurs de mode, il y avait de quoi s’imposer un tour sur la terrasse, question de faire son choix de garde-robe parmi les modèles proposés par les stylistes de l’Institut supérieur des arts et métiers (Isam). Sacs mixtes, chemises pour hommes et ensemble bikini, robes dames, etc. de quoi se rincer l’oeil. Pour Kathryn Brahy, il ne faisait aucun doute que « la plupart de ces exposants seraient d’excellents candidats pour représenter la RDC au forum mondial de langue française à Liège en juillet prochain ». Ce, dans la pensée même du thème qui entend faire plein feux sur la jeunesse, l’innovation et la créativité. C’est sur un plaidoyer à propos de la loi sur le livre, son cheval de bataille depuis décembre 2009, que la déléguée de Wallonie-Bruxelles a clos son propos. Souhaitant que l’issue du combat rudement mené jusqu’ici de concert avec tous les opérateurs du livre serve à « dynamiser toute la chaîne du livre, de l’ écrivain au libraire, en passant par les éditeurs, les imprimeurs, les graphistes, les photographes, les bibliothécaires. Certes, ceci devrait permettre au lecteur de se divertir et d’apprendre et d’offrir à tout étudiant son manuel scolaire. Mais plus encore elle a déclaré : « Cette loi pourrait développer tout un secteur économique qui doit par voie de conséquence développer l’industrie de la culture qui elle même développera celle du tourisme ».

La musique, cet ingrédient indissociable à une belle ambiance festive avait constitué une bien charmante compagnie pour les divers hôtes. Ayant pris le relais de la fanfare Masolo, l’orchestre de chambre de l’Institut national des arts (INA) marquait son entrée en jeu avec les hymnes nationaux congolais et belges, exécutés en lingala, swahili, tshiluba et kikongo pour le premier, en français et néerlandais pour le second. Puis, lancé dans une longue interprétation des classiques de la rumba congolaise, il a agrémenté de belle façon la soirée.

Nioni Masela