Yuma, Makaba, Bilenge… Ces mandataires qui n’ont que faire des ministres de tutelle, même du PM

Mardi 23 septembre 2014 - 18:02

 

A qui rendent compte les mandataires d’Etat ? C’est selon. En tout cas pas  forcément, pas tous au gouvernement. Autrement le PCA de la Gécamines, Albert Yuma, aurait déjà été écarté de cette entreprise bien avant même l’ADG Kalej  Nkand dont les motifs de son éviction ne sont pas toujours connus à ce jour. Pourtant, suite à une injonction du Premier ministre, Matata Ponyo,  le PCA Yuma avait rétorqué, urbi et orbi, gérer la Gécamines comme une entreprise privée.

 

Albert Yuma a aussi déclaré sans ambages qu’il est arrivé en 2010 à la tête c’est par la volonté du Chef de l’Etat et à la suite d’une loi sur le désengagement de l’Etat que le Chef de l’Etat avait d’ailleurs encouragé. Et ça n’est que sur papier que Louise Munga assume la tutelle des entreprises du Portefeuille. . du Portefeuille, Louise Munga, aurait  sollicité de la hiérarchie le départ de Michel Makaba de la Sokimo (ex-Okimo). Hélas des considérations politiciennes l’ont finalement emporté et effacé d’un trait les griefs soulevés par la ministre du Portefeuille au sujet de Michel Makaba. Evoquant un emprunt de USD 5 millions obtenu par l’Etat propriétaire au profit de l’ex-Okimo,  Munga note  que «les écarts entre le budget approuvé inhérent à un précédent emprunt  et l'exécution de celui-ci, après un examen rubrique par rubrique, dévoile l'absence totale de vision du management qui met en danger la viabilité même du projet »,  « la grille d'affectation du prêt que j'avais approuvée n'a pas été respectée » Rien que la rubrique «Frais divers» a connu un taux d'exécution de 350%, soit quelque USD 353. 000 au lieu de USD 100. 000. «Les raisons évoquées démontrent à suffisance l'opacité de ce management : voyages, observation des expériences des autres...) »,   «la qualité actuelle du management de SOKIMO et l'opacité de la transaction …me poussent à  proposer le rejet de ce projet ». Faut-il alors s’étonner qu’Abdallah Bilenge continue à engager la RVA ? Lui qui était censé démissionner,  voilà plus deux mois déjà, de ses fonctions d’ADG, en compagnie, fort probable, de son PCA Emile Bongeli au profit des experts d’ADPI. La RVA n’est pas une entreprise commerciale comme les autres. Non seulement elle pèse  75 milliards de nos francs l’an, soit environ USD 80 millions mais elle est également classée désormais  dans les comptes spéciaux émargeant du budget de l’Etat. A qui rendent compte Bilenge et Bongeli ? Ces cas ne sont pas isolés et illustrent, bien au contraire, combien le portefeuille a tout l’air de la cour du roi Pétaud.