16 AOUT 2014 - 16 AOUT 2015 TSHISEKEDI : UN AN DÉJÀ EN EUROPE !

Lundi 17 août 2015 - 06:36

Vive polémique l’an dernier autour du départ du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi wa Mulumba, à Bruxelles en Belgique. Son voyage avait finalement eu lieu le samedi 16 août exactement. Malade ou pas malade ? Pourquoi un avion médicalisé alors ? A l’époque, la polémique se portait bien en tout cas. Car, si plusieurs sources dignes de foi indiquaient qu’il était effectivement malade et qu’il devait être évacué vers le royaume de Belgique pour recevoir des soins appropriés, ses partisans ne cessaient de claironner que le " lider maximo " de l’UDPS se portait comme un charme et qu’il ne s’agissait que de petits bobos et qu’il allait rapidement regagner Kinshasa.

Mais, qu’en est-il aujourd’hui ? Un an après son voyage en Belgique, Etienne Tshisekedi ne semble toujours pas prêt à regagner la capitale congolaise. Même si on déclare déjà imminent son retour à Kinshasa pour participer aux travaux du dialogue. Même là où, après son arrivée à Bruxelles, on prétendait qu’il allait rapidement reprendre ses activités politiques, le " lider maximo " ne semble pas se porter comme un charme. Ce qui tend d’ailleurs à démontrer que contrairement aux différentes annonces, le lieder maximo a bel et bien des problèmes de santé jusqu’à ce jour. Son état de santé demeurerait préoccupant au point qu’il soit contraint de rester encore près de ses médecins pour le suivi. Ce qui, somme toute, n’a rien d’anormal.
C’est hier dimanche 16 août 2015 que Tshisekedi a totalisé un an complet en Belgique. Lors de sa dernière sortie médiatique, tout indiquait que le plus vieil opposant congolais, l’homme qui a largement contribué dans la lutte à l’avènement de la démocratie en RDC, n’était pas sorti de l’auberge. Ce qui demeure compréhensible avec le poids de son âge. Le repos auquel il a droit à Bruxelles se justifie énormément. Car, Etienne Tshisekedi a tout donné et pendant quelques décennies. On ne peut pas lui demander de continuer avec la même vitesse qu’à l’époque. Il a déjà fait ses preuves et exercé plusieurs fonctions depuis septembre 1960. Député, ministre et Premier ministre, il l’a été. Son curriculum vitae est bel et bien rempli.
Il ne manque à ce " CV " que les fonctions de président de la République qu’il aurait pu exercer si les résultats de la présidentielle 2011 l’avaient proclamé vainqueur. D’ailleurs, tout compte fait, c’est à trois reprises qu’il a été porté à la Primature. La première fois, c’était fin septembre 1991 à l’issue des négociations du Palais de marbre I. Il fut révoqué quelques jours seulement après pour avoir biffé les mentions de son serment. Par la suite, c’est en août 1992 qu’il sera élu à la Conférence nationale souveraine. Enfin, c’est en avril 1997 qu’il fut encore nommé au poste de Premier ministre. Mais, dès sa première conférence de presse, il révoqua la classe politique et le Parlement, rendant ainsi caduque sa propre nomination. M. M.