Débat sur les ordonnances présidentielles : "Il ne s'agit pas du président de la République ici mais des lois qui gouvernent dans le secteur du portefeuille (J. Mabunda)

Samedi 8 juin 2019 - 14:43
Image
Félix Tshisekedi et Jeannine Mabunda

Lors du débat suscité par  la motion du député national Léon Mondole, sur les ordonnances des nominations du président de la République à la SNCC et à la Gecamine (deux entreprises publiques), soumise  à la plénière de l'assemblée nationale du vendredi 08 juin dernier ;  un autre élu national,  Christophe Lutundula avait répliqué en insistant sur le fait que la chambre basse n'avait pas qualité à juger les actes posés par le président de la République.

Ce recadrage du débat a été salué par la présidente de l'assemblée nationale sur fond d'une mise au point.

" Il ne s'agit pas du président de la République ici. Nous parlons des lois et des lois qui gouvernent apparemment dans le secteur du portefeuille, c'est dans ce cadre-là je crois que les gens ont souhaité s'exprimer.", s'est expliquée Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi.

Il ne s'agit pas de remettre en cause les actes posés par le chef de l'État, avait elle encore renchéri.

Pour Mabunda, un des députés nationaux était intervenu utilisant la motion  pour exploiter un sujet qu'il trouvait en rapport avec l'assemblée nationale, laquelle a pour mission de produire les lois, de faire le contrôle parlementaire.

Et pour elle, "si la perception d'un député au nom de sa liberté démocratique l'emmène à penser que les lois ne sont pas respectées, la plénière lui doit comme à chaque député le devoir de s'exprimer".

Avant de conclure le débat,  la speaker dit avoir retenue des interventions des uns et des autres notamment, la nécessité de respecter les textes des lois, le respect des textes dans la séparation des pouvoirs institutionnels.

Elle a aussi affirmé que l'institution président de la République n'avait rien avoir dans ce débat mais plutôt les actes posés dans le secteur du portefeuille et du transport.

Enfin, pour Mabunda,  le défaut ou l'absence  du gouvernement est à la base de cette discussion sans interface et responsable. D'où l'urgence de former rapidement un gouvernement, avait elle conclu. 
 

Alphonse Muderwa