Plusieurs femmes et filles, ex-otages des ADF, ont été sorties de la brousse en Territoire de Beni (Nord-Kivu), avec des grossesses des rebelles ADF qui les auraient violées et rendues grosses avant de les relâcher plusieurs semaines après.
C’est la coordination territoriale de la société civile qui l’a fait savoir mercredi 19 juin, en marge de la commémoration de la journée internationale pour l’élimination des violences en période de conflit.
La société civile ajoute même que certaines des filles et femmes otages des ADF ne reviennent pas, elles sont contraintes au mariage forcé. Janvier Kasereka rapporteur de cette structure citoyenne dénonce ces violences sexuelles faites aux femmes en période de guerre.
"Depuis que nous vivons les situations de guerre à Beni, des filles otages sont libérées puis on découvre qu’elles sont grosses et certaines ne reviennent plus, elles sont forcées à se marier aux rebelles.", a-t-il déclaré.
Pendant ce temps, certaines organisations sociales se mobilisent afin de redonner de la dignité à ces victimes et faciliter leur réinsertion dans la société.
L’ONG Solidarité féminine par exemple, accueille ces victimes, les enregistre, les écoute, les accompagne dans la lutte contre le traumatisme et l’assistance sociale ainsi que la prise en charge médicale.
L’inquiétude réside aussi sur l’identité de ces enfants issus des violences sexuelles, qui pourront naitre dans 9 mois environ.
"Dans notre coutume, les enfants appartiennent normalement à leur père, mais cette situation nous met dans l’embarras parce qu’on ne sait pas vraiment où situer ces enfants. Est-ce que leurs pères qui sont aujourd’hui rebelles viendront les prendre on ne sait pas ? ", regrette Masika Furaha, animatrice dans l’ONG Solidarité féminine.
Notons que les massacres des civils à Beni ont commencé en 2014, depuis, ces massacres ont été suivis d’une série d’enlèvements attribués à ces rebelles de l’ADF, présumés Ougandais.
Glody Murhabazi