L'Association Africaine des Droits de l'Homme (ASADHO) alerte le président de la République Félix Tshisekedi sur la mort en prison des personnes condamnées dans l'affaire relative à l'assassinat de Laurent Désiré Kabila.
Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce lundi, cette association de défense des droits de l'homme indique qu'à ce jour, plus de dix personnes condamnées dans ce dossier sont déjà décédées en prison.
Selon elle, les mauvaises conditions carcérales et l'accès tardif aux soins de santé sont les principales causes de ces décès. D'où, l'indignation de cette structure de la société civile congolaise.
Au regard des lois d'amnistie de 2005 et de 2013, "de la recommandation de la Commission Africaine des Droits de l'homme et des Peuples, et celle de la CENCO, dont sont bénéficiaires Eddy Kapend et ses compagnons, il n'est plus acceptable que ces personnes continuent à mourir en prison comme s'il y avait un plan de les exterminer à petit feu afin d'occulter la vérité sur l'assassinat de Laurent Désiré Kabila", déclare l'ASADHO.
Par conséquent, cette association estime qu'après 19 ans de détention, il est temps, d'après elle, de libérer Eddy Kapend et ses compagnons en application de toutes les mesures indiquées ci-dessus ou par la grâce présidentielle", conclut-elle.
Pour la libération de ces prisonniers, l'ASADHO rappelle au chef de l'Etat sa promesse de se pencher sur ce dossier pour trouver une solution.
Depuis la condamnation des personnes reconnues coupables dans le dossier de l'assassinat de Mze Kabila en 2003, plus dix détenus sont déjà morts en prison.
Le dernier à mourir dans son cachot, c'est John Bompengo, l'une de 90 personnes qui ont été condamnées par la Cour d'ordre militaire dans cette affaire. Il est mort le 12 juillet 2019 à la prison d'Angenga située dans l'ancienne grande province d'Équateur.
P. M.