Un nouveau naufrage d'une pirogue motorisée s'est produit sur les eaux du Lac Kivu à Bukavu (Sud-Kivu) le samedi 10 août 2019 avec à son bord une soixantaine de personnes.
L'embarcation quittait Bukavu pour l'île d'Idjwi, et a chaviré après une demi-heure de navigation. Trois corps sans vies ont été repêchés et une vingtaine des rescapés ont été conduits à l'hôpital général de référence du Sud-Kivu.
Après ce énième naufrage, le gouverneur du Sud-Kivu Théo Ngwabidje, a dans un communiqué officiel déploré "les informations faisant état d'absence des bouées de sauvetage à l'embarquement".
"Le gouvernement provincial rappelle la décision prise par le gouverneur de province, celle d'interdire la navigation aux pirogues qui embarquent à leur bord des passagers sans bouées de sauvetage", stipule le communiqué du gouvernement provincial du Sud-Kivu parvenu à 7SUR7.CD.
En l'espace de 4 mois, il s'agit d'un troisième naufrage. Le premier en date, le 15 avril dernier à hauteur de Mukwidja, qui avait endeuillé plus de 120 familles dans le territoire de Kalehe, toujours au Sud-Kivu.
Le chef de l'État Félix Tshisekedi s'était rendu sur place et une journée de deuil national avait été décrétée le jeudi 19 avril dernier.
Le garant du bon fonctionnement des institutions s'était engagé à lancer les travaux de construction des ports modernes à Kalehe pour permettre aux grands bateaux d'y accoster et ainsi mettre fin à ce phénomène de "pirogue motorisée" généralement conçue en bois.
Environ 1.000 gilets de sauvetages avaient été octroyés aux armateurs, des gilets qui sont aujourd'hui soit vendus, soit détournés.
Le lundi 16 mai dernier, une autre pirogue en provenance de Buzi-Minova pour Goma a chaviré à Chegera avec plus de 60 personnes à son bord. Le pire avait alors été évité mais deux personnes n'avaient pas survécu à ce drame.
Pour ce dernier cas, le gouverneur du Sud-Kivu a annoncé l'arrestation de "toutes les personnes impliquées dans le mauvais chargement de la pirogue".
Glody Murhabazi depuis Goma