La paralysie des activités médicales à l'infirmerie de la prison centrale de Munzenze en ville de Goma (Nord-Kivu) a commencé à se faire sentir depuis plusieurs semaines maintenant où le personnel médical observait un service minimum suite au manque d'intrants médicaux dans cet établissement carcéral.
Depuis ce lundi 23 septembre 2019, une grève dite radicale a été décrétée suite à la rupture du stock médical.
Cette grève fait suite à l'arrivée dans cette maison carcérale de vingt nouveaux prisonniers en provenance du territoire de Rutshuru (Environ 70 Kilomètres de Goma), dont la plupart en mauvais état de santé parmi lesquels 12 en état de malnutrition et 5 souffrants du paludisme, alors que l'infirmière de Munzenze n'a en son sein aucun comprimé, moins encore de sérum physiologique pour la prise en charge médicale des détenus.
À en croire le docteur Marcelin Kamabu après une audience avec le gouverneur intérimaire Jean-Bosco Sebishimbo, les infirmiers et les médecins de cette prison touchent mensuellement un salaire de 60.000 et 100.000 francs congolais, une somme bien insuffisante pour ces agents sanitaires qui craignent pour une révolte des détenus qui ne se sentent pas en sécurité médicale.
Glody Murhabazi, à Goma