Le ministre des droits de l'homme, André Lite Asebea, a salué les changements "positifs intervenus grâce à l'alternance au sommet de l'Etat" et la "détente qui s'en est suivie avec les partenaires multilatéraux de la RDC". Cependant, le ministre des droits humains a mis en garde contre tout idée de caricaturer le passé et d'idéaliser béatement le présent.
C'était hier mardi, lors du dialogue interactif organisé, en marge de la 42é session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU qui se tient à Genève, où il était appelé à réagir au rapport du Bureau Conjoint des Nations-Unies (BCNUDH).
Lors des discussions, ce membre du gouvernement a retracé l'historique liée au recul des droits de l'homme en RDC caractérisée, selon lui, par les effets collatéraux du génocide rwandais et les guerres d'agression subséquentes.
"Des faits qui scellent une responsabilité irrévocable de la communauté internationale appelée à s'assumer", a dit A. Lite Asebea.
Bien avant ce dialogue, la République Démocratique du Congo devait réagir à "pas moins de 267 recommandations" formulées au cours de la session antérieure de l'Examen Périodique Universel (EPU) sur l'amélioration des droits de l'homme.
À la tête de la délégation congolaise composée de la Commission Nationale des Droits de l'Homme (CNDH), la représentation diplomatique congolaise basée à Genève (Suisse) et des ONG, le ministre des droits humains a fait montre d'une "nouvelle touche dans la manière de gérer la question des droits de l'homme au Congo-Kinshasa", a reconnu un des participants à ces assises.
Pour rappel, André Lite Asebea est diplômé en droit international humanitaire (university of Pretoria/Afrique du Sud) et détenteur d'un master 2 en droit international et comparé (Université de Limoges/France).
Au ministère des droits humains, il a remplacé Marie-Ange Mushobekwa. Alphonse Ntumba Luaba est le premier à diriger pour la première fois cette institution.
Prince Mayiro