RDC : La fiscalité et la parafiscalité parmi les causes de la baisse de production du café passée de 120.000 à 10.000 tonnes en 2018 (FEC)

Vendredi 4 octobre 2019 - 18:26
Image
7SUR7.CD

L'administrateur délégué de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), Kimona Bononge, a, au sortir de sa rencontre avec Joseph-Antoine Kasonga Mukuta, ministre de l'agriculture, jeudi 3 octobre dernier à Kinshasa, laissé entendre que la fiscalité et la parafiscalité sont parmi les causes de la baisse de production du café et du cacao en RDC. 

Selon lui, les opérateurs économiques du secteur agricole s'installent actuellement dans des pays voisins pour exporter le café et le cacao congolais, à cause des taxes. Ce qui explique le fait que la production de ces denrées ait passé de 120.000 tonnes à 10.000 au niveau national en 2018, a fait savoir ce cadre de la FEC.

 7SUR7.CD

"L'agriculture est le secteur qui emploie beaucoup plus de travailleurs que d'autres secteurs. Or, le secteur agricole aujourd'hui est pratiquement négligé, à cause d'une fiscalité et parafiscalité qui empêchent les gens qui vont à l'intérieur du pays d'investir. Nous sommes venus lui [ministre de l'agriculture Ndlr] remettre un premier document. Il y a un autre document que nous allons lui remettre après avec toutes les taxes qui frappent le secteur agricole...Parce que chaque fois qu'on veut avoir des recettes au niveau de l'Etat, on frappe les opérateurs économiques du secteur agricole", a dit Kimona Bononge. 

Vous savez, a-t-il poursuivi, "ces gens qui produisent de l'huile de palme, qui produisent le café...pourquoi la RDC qui, en 1989, exportait 120.000 tonnes de café, l'année dernière n'a exporté que 10.000 tonnes? Est-ce que les plantations se sont évaporées? Non! C'est vrai que certains planteurs ont détruit leurs plantations quand il y a eu baisse du prix du café sur le marché international mais à l'Est de la RDC, il y a encore beaucoup de productions que nous estimons à plus au moins 100.000 tonnes".

Par ailleurs, il a indiqué que lors des échanges le ministre de l'agriculture, Joseph-Antoine Kasonga, a été "d'une écoute" remarquable. 

"Il nous a promis d'accorder une attention particulière sur cette problématique", a conclu l'administrateur délégué de la FEC. 

Prince Mayiro