Les étudiants de Beni au président Tshisekedi : "Les alliances politiques ne sont pas synonyme de l'impunité"

Jeudi 10 octobre 2019 - 12:09
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Plus de 5 ans depuis le début des massacres de Beni, la corporation estudiantine de la ville et du territoire de Beni souhaite voir les acteurs qui sont soupçonnés d'avoir joué un rôle matériel ou présumé dans les tueries, être retrouvés puis déférés devant la justice. 

Dans un message formulé en marge de l'arrivée du chef de l'État en ville de Beni ce jeudi 10 octobre, la coordination inter estudiantine dit compter sur la volonté de Félix Tshisekedi pour restaurer l'autorité de l'État dans la région. 

Cependant, ils demandent que des mesures rigoureuses soient prises à l'égard de ceux qui ont versé le sang.

"Ceux qui ont tué nos compatriotes et commis des crimes graves dans ce pays doivent être punis. Les alliances politiques ne sont pas synonyme de l'impunité", ont-ils écrit.

En plus, pour ramener la paix à Beni, la coordination des étudiants suggère au président ce qui suit :

1. Changer la chaîne des renseignements aussi civile que militaire au niveau local ainsi que la  décentralisation des opérations militaires au niveau local ou à la province ;

2. Établir des chaînes de transmission des informations sécuritaires de la base au sommet et voir conjointement qui loupe à ses responsabilités ;

3. La gestion rigoureuse des frontières pour éviter l'entrée et la sortie intempestives des ADF au pays ;

4. Amener les experts dans la guerre asymétrique à la place des "mécaniciens" qui ignorent cette formule de guerre.

Par ailleurs, les étudiants de Beni plaident pour que les militaires au front bénéficient d'une prime supplémentaire d'encouragement de la part des autorités du pays.

Il sied de rappeler que 5 ans et 8 jours se sont exactement écoulés depuis que les premières tueries des ADF ont commencé en zone de Beni, coûtant la vie à environ 3.000 civils.

Isaac Kisatiro, à Butembo