La ville de Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, a abrité du 29 octobre au 03 novembre 2019 la première édition du colloque national des albinos de la République Démocratique du Congo.
Ces assises ont été organisées par l'Organisation pour le Bien-être des Albinos du Congo (OBEAC) en collaboration avec le Forum National de la Jeunesse (FNJ), sous le thème : "albinos et société ; enjeux et remède".
Selon le président de l'OBEAC, il était question, au cours de ces travaux, de recueillir toutes les problématiques des albinos, notamment la discrimination, afin de les acheminer à la ministre des personnes vivant avec handicap, à Kinshasa.
"Il n'est pas normal que les albinos soient écartés de la société parce qu'il y a l'emploi qu'ils ne parviennent toujours pas à participer. Peut être que vous allez demander, est-ce que les albinos sont discriminés? Oui, les albinos sont discriminés. Je vous donne l'exemple : ils ont mis l'argent dans la lèpre, aujourd'hui, elle n'existe plus. Ils ont mis l'argent dans le paludisme, aujourd'hui, on le traite avec les moindres frais et l'albinisme est en train de croupir dans les difficultés. C'est là que nous sommes en train de crier jour et nuit pour qu'il y ait un regard particulier", a dit Simon Pierre Kalanga.
Il reconnaît, par la même occasion, que le chef de l'État a pensé à eux dans la composition du gouvernement. Cependant, il dit attendre de lui le "réalisme".
"Je sais que monsieur le président de la République, son excellence Félix Antoine Tshisekedi, a jeté un regard particulier mais nous attendons le réalisme", a ajouté Simon Pierre Kalenga.
Notons que les participants à la première édition du colloque national des albinos ont bénéficié d'un brevet, à la fin des travaux.
Prince Mayiro