Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint des Nations-Unies en séjour en province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République Démocratique du Congo, condamne les attaques menées contre des bases de la MONUSCO dans la ville de Beni lors des manifestations populaires visant à réclamer la sécurité dans cette région et le départ de la Mission Onusienne en RDC accusée de passivité et d'inaction.
Il l'a déclaré après une audience avec le gouverneur de province, Carly Nzanzu Kasivita, ce dimanche 1er décembre 2019 à Goma.
Jean-Pierre Lacroix, estime que les bases de la MONUSCO visées par les manifestants, étaient des attaques bien coordonnées et financées, par des gens dont il n'a pas cité le nom.
"Avec le gouverneur, on s'est dit qu'il n'y ait plus d'impunité, parce que les actes qui ont été commis ces derniers jours, dont les attaques contre les sites de la MONUSCO à Boikene, n'étaient pas spontanées, elles ont été planifiées et organisées. Je ne dis pas ça pour minimiser la frustration de la population qui souffre. Nous comprenons cette frustration mais en même temps, il y a des actes qui ont été prémédités, organisés et financés, et il faut que les responsables, à tous les niveaux, soient démasqués et qu'ils répondent de leurs actes", a déclaré le numéro 2 de l'ONU.
Sur l'étendue de la province, les habitants et mouvements citoyens réclament le départ de la Mission de l'ONU en RDC, accusée de passivité et de complicité avec la rébellion ADF. Deux véhicules de la MONUSCO ont été incendiés ainsi qu'une partie de la base de Boikene.
La représentante spéciale du secrétaire général des Nations-Unies Leila Zerrougui, a pour sa part déclaré le samedi dernier que les casques bleus de l'ONU ne se retireront de la RDC que sur demande du gouvernement congolais.
Glody Murhabazi, à Goma