A travers un communiqué rendu public LAMUKA, par la bouche de son nouveau coordonateur Adolphe Muzito, estime qu'il n'est pas opportun pour la RDC de consentir au retrait de cette Mission onusienne, à cause de la déliquescence actuelle de l'État.
L'ex Premier ministre Adolphe Muzito, qu'accompagnait une forte délégation des cadres LAMUKA, a exprimé lundi cette position lors de la réunion qu'a eu cette plate-forme d'opposition avec la représentante du Secrétariat général des Nations unies à Kinshasa.
Il a cependant saisi l'opportunité pour interpeller davantage la Monusco à renforcer son efficacité dans la protection de la population.
LAMUKA a, au cours de cette même rencontre, formulé plusieurs recommandations à la communauté internationale. A savoir :
1. De renforcer davantage le mandat de la Monusco, en application du chapitre 7 de la Charte des Nations unies;
2. De s'impliquer dans l'obtention d'un consensus national, autour des réformes structurelles nécessaires, notamment celles sur les forces de sécurité;
3. Et d'accompagner la RDC avec un plan de construction d'un État démocratique et républicain.
A la Monusco, Lamuka adresse des recommandations suivantes :
1. De jouer un rôle dans la mise en oeuvre des réformes structurelles nécessaires, susceptibles de trouver une solution à la déliquescence de l'Etat, tributaire du chaos électoral de 2018;
2. De tolérer les manifestations populaires, nécessaires pour interpeller les gens au pouvoir ainsi que la Communauté internationale sur leurs responsabilités en matière de protection de la population face aux massacres.
3. De dénoncer tous les acteurs des massacres auprès de la justice congolaise, au besoin, auprès de la justice internationale;
4. Et de continuer à appuyer l'armée, avec sa logistique.
La plateforme Lamuka a par ailleurs profité de cette occasion pour exprimer sa compassion à l'endroit des populations de l'Est de la RD général et de Beni, en particulier.
Elle appelle le peuple congolais à continuer à organiser des marches pacifiques pour que les gens au pouvoir et la communauté internationale puissent agir.
Elle indique que la plus grande responsabilité pour la sécurisation de l'Est, incombe aux gens du pouvoir, qui sont censés donner les moyens conséquents à l'armée et à mettre fin aux complicités constatées avec les forces ennemies.
Rappelons qu'Adolphe Muzitu a pris les rênes de LAMUKA, pour un mandat de trois mois, le 2 décembre 2019.
Orly-Darel Ngiambukulu