Y-a-t-il encore quelques raisons de croire en la justice rd congolaise ?
Des informations concordantes de plusieurs sources proches du dossier ''Ministère public contre l'ancien ministre provincial des finances Guy Matondo'', révèle que de grosses sommes d'argent circulent pour lui épargner une condamnation ferme à 12 ans de prison comme l'a requis l'organe de la loi.
Ces sources font état de la somme de 200.000$ que certains membres de la composition auraient touché pour évoquer un vice de procédure.
Une conversation téléphonique avait été interceptée par un quidam dans un débit de boisson, dans laquelle des magistrats évoquaient le paiement de 200.000$ à chacun pour acquitter Matondo.
Selon des sources judiciaires, certains hauts magistrats, ayant pris l'argent, auraient soutiré la résolution de l'assemblée provinciale portant mise en accusation de l'ancien ministre des finances pour couvrir leur forfaiture. Lors d'une audience, la composition avait fait remarquer l'absence de cette pièce alors qu'elle gisait bel et bien dans le dossier. Et d'ailleurs, Me Péter Kazadi, un des avocats de la ville de Kinshasa, avait démenti ce fait et lui avait remis une copie séance tenante pour parer à toute éventualité. Il l'avait fait devant Me Georges Kapiamba, défenseur des droits humains et président l'Association pour l'accès à la justice (ACAJ).
Le ministère public prenant la parole avait affirmé que même en l'absence de ce document, c'est lui qui poursuit et il peut se saisir d'office d'une affaire.
L'on croyait que ce subterfuge pour soustraire Guy Matondo des griffes de la justice, écarté ! Que non !
Des puissances d'argent sont revenues à la charge pour conditionner certains juges, déplorent nos sources.
Malgré, les évidences certains juges soutiennent faussement que la résolution de mise en accusation ne gît pas au dossier d'accusation.
Des observateurs, qui suivent ce dossier judiciaire de près, en appellent au président de la République en sa qualité de garant du bon fonctionnement des institutions pour que justice soit faite aux kinois dont la ville a été mise à l'index à cause de la mauvaise gestion de ses anciens dirigeants.
La réédition des comptes 2018 de la ville est accablante sur la gestion prédatrice de Matondo et consorts, soulignent-ils.
Pour eux, il faut une sanction exemplaire contre les mauvais gestionnaires afin d'inciter les kinois à payer les impôts et taxes. Mais aussi à décourager les abus des biens sociaux par de mauvais gestionnaires.
Faire condamner d'anciens dirigeants de la ville, confondus par des preuves accablantes, n'est pas de l'acharnement mais a des vertus pédagogiques pour améliorer la gouvernance; soutiennent des observateurs.
Le verdict sera scruté avec la plus grande attention par l'opinion publique nationale et internationale.
Le président de la République Félix Tshisekedi a fait de la moralisation de la vie publique est des axes majeurs de sa politique.
Pour rappel, Guy Matondo est poursuivi pour détournement des deniers publics.
Le ministère public avait requis 12 ans de prison sans confiscation des biens. Alors que les avocats de la ville voulait une confiscation des biens pour que la ville de Kinshasa soit remboursée.
L'affaire a été pris en délibéré. Le verdict sera rendu cette semaine, selon des sources judiciaires.
CP