Dans la province du Nord-Kivu, le Comité des Étudiants de Butembo (COEB) ne reste pas indifférent face aux tensions qui sévissent actuellement à l’Université de Kinshasa, dans la capitale de la République Démocratique du Congo.
Ce vendredi 10 janvier 2020, le COEB a réuni les présidents des comités estudiantins.
Il qualifie de « suicidaire » la mesure prise par le gouvernement, via le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU), Thomas Luhaka, de déguerpir tous les étudiants des homes.
Le COEB invite le gouvernement à revenir sur sa mesure qui "pénalise les ressortissants du grand Nord-Kivu, ayant fui les atrocités des rebelles d’Allied Democratic Force (ADF)".
« On devrait d’abord appeller tous les présidents des étudiants pour qu’on essaye d’analyser. Après analyse, ils regrettent que le ministre ait pris une mesure suicidaire qui ne tient pas compte des étudiants qui ont quitté les villes de Beni et Butembo où il y a actuellement de l’insécurité. Ils sont partis étudier à Kinshasa. Ils se voient déjà chasser du campus alors qu’ils n’ont pas des familles là. Il y a déjà une lettre que nous avons adressée au ministre de l’ESU pour qu’il revienne vite à sa mesure. Nous allons passer aux actions d’envergure dans le cas contraire », a déclaré Pierrot Bongama, vice-président du Comité des étudiants de Butembo.
Lundi dernier, la tension a été vive à l’Université de Kinshasa. De nombreux étudiants ont manifesté contre la hausse des frais académiques. La police a dû recourir aux gaz lacrymogènes. Cette situation avait, tout de même, occasionné la mort de deux policiers, si l’on en croit aux sources de 7SUR7.CD, livrées par le commissaire divisionnaire adjoint de la Police, Sylvano Kasongo.
Joël Kaseso, à Butembo