La Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu est accusée "des flagrantes violations des droits de l'homme" envers certains citoyens Congolais qui croupissent à la prison Centrale de Goma (Munzenze) depuis 2016 sans jamais avoir un procès pour établir leur culpabilité ou les innocenter des griefs dont ils sont reprochés.
Dans un communiqué de presse parvenu à 7SUR7.CD ce mercredi 22 janvier 2020, le député provincial Aisé Kanendu Kambale, élu du territoire de Lubero, dénonce "l'arrestation et la détention arbitraire", de 14 jeunes dans l'agglomération de Luofu en territoire de Lubero depuis le 13 janvier 2016.
"Le T2 du secteur de Lubero du nom de Mike, aurait sensibilisé les jeunes en vue de collaborer avec les FARDC comme pisteurs dans la traque des FDLR. Ayant accepté cette collaboration, ils ont été amenés au camp de Kasando pour harmonisation. Y arrivant, ils ont été surpris et jetés au cachot avant d'être déférés à l'auditorat supérieur près la cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu", a fait savoir Aisé Kanendu dans la note.
D'après lui, "il est aberrant de constater que le ministère public après avoir été dessaisi par une décision de renvoi, qu'il se permette de revenir sur les auditions des prévenus malgré l'insuffisance des charges".
Il fustige aussi "l'incapacité de la cour d'organiser des audiences pour que ces jeunes connaissent leur sort".
Il demande au ministère public de "cesser avec ses manœuvres frauduleuses de ré-auditions des prévenus en violation de la procédure pénale", et exige "l'organisation d'une audience publique en toute urgence, à défaut de libérer purement et simplement ces prévenus".
Glody Murhabazi, à Goma